APA, 28-01-2014

Bujumbura (Burundi) Les enseignants des écoles primaires et secondaires du Burundi membres des syndicats SLEB (Syndicat libre des enseignants du Burundi, STEB (Syndicat des Travailleurs de l’enseignement du Burundi) et CONAPES (Conseil national du personnel de l’enseignement secondaire) observent une grève dans tout le pays pour réclamer l’application par le gouvernement de la politique d’harmonisation des salaires.

Dans certaines écoles de la capitale, le correspondant de APA a pu constater que le mouvement de grève a été largement suivi dans les écoles primaires et partiellement dans le secondaire.

Cette grève fait suite au blocage des négociations entre les syndicats des travailleurs du Burundi et le gouvernement sur la politique d’harmonisation des salaires.

Ces derniers années, le gouvernement a opéré des augmentations de salaire chez certaines catégories de fonctionnaires occasionnant de grandes disparités qui ont par la suite engendré des mouvements de grève dans plusieurs secteurs.

Après la mise sur pied d’une commission chargée d’analyser les disparités salariales dans la fonction publique par le chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, une étude en vue d’une harmonisation a été commanditée par le gouvernement chez un consultant international. Mais les solutions proposées par ce consultant n’ont pas eu l’agrément des syndicalistes.

L’étude proposait notamment le gel momentané des annales (argent versé sur le salaire de chaque enseignant au début de l’année suivante suite à la montée de grade ou suite à la note reçue par cotation) pour pouvoir financer les bas salaires au sein de la fonction publique burundaise.

L’expertise internationale avait proposé également des changements structurels comme la suppression des primes et indemnités à intégrer dans la structure des salaires et des balises à mettre sous forme de minimas et de maximas pour les salaires des administrations personnalisées de l’Etat.