Nouvelles locales du lundi 03 février 2014
Nouvelles locales

@rib News, 03/02/2014

● Politique

- L’ancien président du parti Uprona affirme qu’il n’a pas fui le pays comme une certaine opinion le pensait. Charles Nditije précise toutefois qu’il a pris des dispositions pour qu’il ne soit pas arrêté par le pouvoir CNDD-FDD. Il renchérit en disant qu’il ne reconnaît pas Bonaventure Niyoyankana comme nouveau président du parti Uprona puisqu’il a été mis à cette place par le ministre de l’Intérieur et demande à tous les Badasigana de ne pas suivre cet opportuniste et de rester soudés derrière les instances élus de ce parti. Il apprécie également positivement le comportement de l’ancien 1er vice-président de la République qui a été démis samedi dernier par le président Nkurunziza.

Selon lui, Bernard Busokoza a été victime d’avoir défendu les intérêts de la population burundaise et du parti Uprona. Selon lui, les raisons avancées par le président de la République dans cette destitution ne sont pas les vraies causes de ce limogeage. Il trouve que Busokoza a été plutôt courageux sur les questions en rapport avec la révision de la Constitution et de la loi controversée sur la CNTB.

Ainsi, il demande aux ministres issus de ce parti de démissionner puisque les organes de l’Uprona qui les ont mandatés au Gouvernement ont été destitués par Nduwimana. Il demande également aux Députés de rester dans leurs fonctions puis qu’ils ont été mandatés par la population. De plus, il fait savoir qu’il n’est pas physiquement avec Busokoza mais qu’ils sont ensemble dans la lutte politique. Précisons que selon certaines sources, Busokoza est introuvable à son domicile. [isanganiro]

- Le FOCODE estime que le président de la République a un pouvoir discrétionnaire lui permettant de démettre de ses fonctions un membre du gouvernement y compris ses deux vice-présidents. Néanmoins, le président de ce forum trouve que les explications données à ce sujet ne sont pas convaincantes alors même qu’elles n’étaient pas obligatoires. En effet, Pacifique Nininahazwe estime que le fait de demander ou d’affirmer que la révision de la Constitution soit réanalysée au Gouvernement ne peut en aucun cas constituer une faute comme telle puis qu’il s’est avéré qu’il s’agit d’un souhait de la plupart des personnes qui se sont exprimées à ce sujet.

De plus, il constate que Busokoza, comme autorité hiérarchique du ministre de l’intérieur, avait le droit d’annuler une ordonnance du ministre de l’intérieur qui met en péril l’indépendance des partis politiques vis-à-vis du pouvoir exécutif. Enfin, il affirme que personne ne peut ne pas se rendre à la permanence de son parti pour s’enquérir de la situation quand cette dernière vient à être fermée. Il conclut que Busokoza a finalement été victime d’avoir bien travaillé.

Ainsi, il constate que le président Nkurunziza fait de son mieux pour décrocher un troisième mandat à la tête de l’Etat. En outre, il constate que désormais il est connu d’où proviennent les ordres dont certaines autorités avaient l’habitude de dire qu’ils proviennent d’en haut. En somme, il demande à toute personne de ne pas rire quand le voisin est visé mais de se lever pour ne pas regretter par après comme peuvent le faire actuellement les membres du parti Uprona proches de Nditije. [rtr/rpa/isanganiro]

- Le comité exécutif du parti Uprona dans la province de Bururi s’insurge contre la décision de placer Bonaventure Niyoyankana à la tête du parti Uprona par le ministre de l’intérieur. Selon un communiqué rendu public ce lundi matin, ils trouvent que Busokoza a été courageux pour avoir annulé la décision de Nduwimana qui mettait en péril la réunification de tout le parti de Rwagasore. Ils estiment que Busokoza a été victime d’avoir été courageux face à des décisions arbitraires de la part du ministre Edouard Nduwimana. Ainsi, ils demandent aux Badasigana de rester unis et continuer à défendre les valeurs d’unité nationale et s’engagent à soutenir la liberté d’expression au sein des partis politiques de ce pays. [bonesha]

- L’ADC-Ikibiri trouve que le pouvoir en place est en train de détruire les partis politiques qui semblent être forts sur la scène politique. Selon le président de cette alliance, ce qui est arrivé pour le parti Uprona s’est remarqué dans d’autres formations politiques sous diverses formes. Léonce Ngendakumana trouve que le projet de réunification du parti Uprona va être contraint de disparaître suite aux agissements du parti au pouvoir qui ne veut pas de concurrent lors des élections de 2015. Selon lui, d’autres initiatives sont en cours pour détruire d’autres formations politiques déjà détruites puisque le parti au pouvoir les croit plutôt fortes. [bonesha]

- Les Imbonerakure des commune Mpanda et Rugazi ont fait un sport collectif dans les rues de ces deux communes le matin de ce dimanche entonnant des champs dénigrant le vice-président qui venait d’être destitué par Nkurunziza. Selon des sources sur place, le nom de Busokoza a été scandé comme quoi il a eu une leçon de civisme alors que celui de Nkurunziza l’a été pour le qualifier de courageux. Le gouverneur de la province de Bubanza déplore cette situation où des noms des autorités sont scandés dans les rues. Selon Anselme Nyandwi, cela relève de l’irréalisme de la part de ces personnes qui ont animé ce sport. Il trouve néanmoins que ce n’étaient pas des Imbonerakure comme certains l’affirment, mais que c’étaient des bouchers qui font tous les dimanches du sport collectif. Il promet de faire des investigations afin de prendre des mesures qui s’imposent pour arrêter ce phénomène. Signalons en passant que le sport collectif avait été suspendu dans la province de Bubanza suite à l’affrontement entre les jeunes Imbonerakure et ceux du MSD l’année dernière. [rtnb/bonesha]

● Sécurité

- Attaque d’hommes en armes ce dimanche soir sur une position militaire de la localité de Ku Magadi dans la réserve naturelle de Rukoko au niveau de la commune Gihanga de la province Bubanza. Selon des sources sur place, il était vers 18h du soir lorsqu’un groupe d’hommes armés a attaqué une position militaire alors que tous les militaires y affectés n’avaient pas encore regagné leurs postes d’attache. Des crépitements d’armes automatiques ont été entendus pendant près de 40 minutes et le bilan serait de deux militaires tués et certaines armes volées par les assaillants. De plus, les vaches qui étaient tout près de ce lieu ont pris la fuite d’une manière désordonnée et les éleveurs les cherchaient même ce matin. Le porte-parole des forces de défense et de sécurité fait savoir qu’il s’agit d’un groupe non encore identifié qui a pointé des armes en direction de la position militaire étant du côté de la RDC sans traverser la frontière. Le colonel Gaspard Baratuza ajoute qu’un militaire a été légèrement blessé et que son état de santé n’est pas grave. De son côté, le porte-parole d’un mouvement armé qui affirme lutter politiquement et militairement contre le gouvernement CNDD-FDD précise que ce sont eux qui ont attaqué cette position. Eraste Dondogori ajoute qu’ils on tué 5 militaires et emporté une importante quantité d’armes. Quant au gouverneur de la province de Bubanza, il affirme qu’une seule personne, un civil qui vit dans cette réserve, a été blessée et qu’il a été admis à l’hôpital de Mpanda. Anselme Nyandwi ajoute que trois personnes qui ne sont pas des militaires burundais mais portant des effets militaires ont été tuées. Il demande à la population de faire des rondes nocturnes afin de débusquer à temps des plans d’attaque des tels groupes. [isanganiro/rtnb/rpa/bonesha/rtr]

● Education

- L’association militant pour l’éducation pour tous s’inquiète de la situation qui prévaut à l’ETS Kamenge depuis l’année passée. Le président de cette association trouve que la situation au sein de cet établissement devient de plus en plus insupportable et ce qui s’y fait est honteux. Domitien Nzosaba ne comprend pas en effet comment le directeur de cette école ne peut pas remettre les choses en ordre laissant ainsi le champ libre à certains élèves qui veulent se comporter comme des maîtres de tout sous prétexte qu’ils sont des Imbonerakure. Au lieu de préserver le caractère apolitique des milieux scolaires, il trouve plutôt que le directeur facilite l’entretien d’un mauvais climat caractérisé par des tensions politiques entre élèves eux mêmes d’une part et entre les élèves et le personnel d’autre part. De même, il dit ne pas comprendre ce que fait le ministre de l’enseignement primaire et secondaire à ce sujet. De la sorte, il demande la démission du directeur de cet établissement et dans le cas contraire sa destitution par le ministère de l’enseignement primaire et secondaire. Il trouve aussi que le fait de renvoyer els élèves n’est pas du tout une solution puis que les parents doivent encore dépenser alors que de leur côté, les élèves perdent du temps. Rappelons que samedi dernier, le directeur de l’ETS Kamenge a décidé de renvoyer tous les élèves de cet établissement pour revenir en date du 9 février accompagnés de leurs parents respectifs. [isanganiro/rtr/bonesha/rpa]

- Les jeunes du parti MSD dénoncent la situation qui prévaut à l’ETS Kamenge. Dans un communiqué qu’ils ont publié ce lundi matin, ils constatent que les autorités de cette école ont failli à leur mission première qui est celle de contribuer à l’éducation des enfants du pays d’une manière neutre. De même, ils constatent que cette école est devenue un milieu politique très influent alors que la loi sur les partis politiques l’interdit. Ainsi, ils demandent au directeur de démissionner ou au ministère de tutelle d’intervenir et de l’aider à le faire. [isanganiro/bonesha/rtr]

- Les jeunes du parti Frodebu Nyakuri ont eux aussi sorti un communiqué pour dénoncer la situation qui prévaut dans cet établissement d’enseignement secondaire. Selon ce communiqué, il est clair que l’ETS Kamenge n’assure plus la mission de formation qui lui était assignée. De même, il constate que rien n’est en train d’être fait pour résoudre les problèmes à cette école qui ne font que perdurer. Ainsi, ils demandent la destitution immédiate, dans l’intérêt des élèves, du directeur de cet établissement. Ils demandent aussi aux élus de la circonscription de la mairie de Bujumbura d’intervenir pour trouver une issue favorable à tout le monde et surtout aux élèves. [isanganiro/rtr/bonesha]