Un troisième ministre tutsi quitte le gouvernement burundais
Politique

@rib News, 05/01/2014 – Source Reuters

 Le ministre burundais du Commerce et du Tourisme, Mme Victoire Ndikumana (photo) a démissionné mercredi pour protester contre le limogeage de l'un des vice-présidents, ce qui pourrait exacerber les tensions interethniques.

Le départ du ministre, qui s'ajoute à celui de deux autres membres de l'exécutif cette semaine, ne met pas en cause la survie du gouvernement mais pose la question de la cohabitation entre Hutus et Tutsis.

Le président hutu, Pierre Nkurunziza, a limogé la semaine dernière le vice-président Bernard Busukoza, un Tutsi, en l'accusant de mettre en péril la stabilité du gouvernement après sa demande de retrait d'un projet de réforme constitutionnelle.

Selon l'opposition et des organisations non gouvernementales, cette réforme vise à permettre à Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Elle pourrait également mettre fin à une disposition qui limite à 60% la présence des Hutus au gouvernement et au parlement.


PANA, 05 février 2014

Démission du ministre du Commerce et de l’Industrie au Burundi

Bujumbura, Burundi - La ministre du Commerce, de l'Industrie et du Tourisme, Mme Victoire Ndikumna, a annoncé, mercredi, sa démission par solidarité avec le premier vice-président de la République, en charge des questions politiques, sécuritaires et administratives, Bernard Busokoza, qui a été limogé, samedi dernier, par décret du chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, pour "conduite partisane" des affaires publiques.

La nouvelle démission s'ajoute à celles survenues la veille des ministres du Développement communal et de la Communication, tous les trois issus de la même formation politique de l'Unité pour le progrès national (UPRONA) dont est également membre le premier vice-président sortant.

L'UPRONA traverse ces derniers jours une grave crise interne qui a eu des répercussions immédiates sur le fonctionnement normal des institutions dans lesquelles l'ex-parti unique seconde le Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD).

Parmi ces répercussions, on observe que le gouvernement fonctionne pour le moment au ralenti, dans l'attente de la normalisation de la situation tendue à l'UPRONA et la possibilité de proposition d'un nouveau premier vice-président de la République.

En attendant, le président de la République a chargé, mardi soir, le chef de cabinet du vice-président sortant, Anicet Niyongabo, d'expédier les affaires courantes.