@rib News, 17/02/2014 – Source Reuters

Des policiers anti-émeute ont tenté dimanche d'empêcher une réunion d'un petit parti de la coalition au pouvoir au Burundi, tirant des gaz lacrymogènes et se heurtant à des militants, ont rapporté des responsables et des témoins.

Les agents ont encerclé le siège du parti UPRONA, dominé par les Tutsis, qui est une petite composante du Gouvernement mis en place en vertu d'accords de partage du pouvoir destinés à désamorcer les tensions ethniques après la fin de 12 ans de guerre civile en 2005.

Des militants se présentant pour une réunion de l'UPRONA, au cours de laquelle devaient être élus de nouveaux dirigeants, ont été empêchés d'entrer au siège et au moins trois d'entre eux ont été blessés alors qu'ils cherchaient à y pénétrer de force, ont déclaré des témoins à Reuters.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser et deux agents au moins ont aussi été blessés.

Le ministre burundais de l'Intérieur, Edouard Nduwimana, a déclaré que la police était intervenue pour empêcher la tenue d'une réunion illégale. Mais des responsables de l'UPRONA ont accusé les autorités de chercher à attiser les divisions au sein de leur parti et d'empêcher l'élection de dirigeants impliqués dans une querelle politique avec le président burundais, Pierre Nkurunziza et son parti hutu CNDD-FDD.

Trois ministres UPRONA ont quitté la coalition gouvernementale ce mois-ci après le limogeage du vice-président Bernard Busukoza, qui était un Tutsi, issu des rangs de l'UPRONA.