Nouvelles locales du lundi 24 février 2014
Nouvelles locales

@rib News, 24/02/2014

Justice

 - Comparution du vice-président du parti Frodebu devant la cour anti-corruption ce lundi matin. Alors que les avocats et la défense avaient introduit une demande pour obtenir la libération provisoire de Frédéric Bamvuginyumvira suite à des raisons de santé, le parquet a répliqué qu’il préfère le poursuivre étant emprisonné. Le président du siège a remis l’affaire au 10 mars prochain. Selon Maître Antoine Nzobandora, ce comportement du président du siège est fortement étonnant. Il trouve que même si l’accusé avait demandé plus de temps pour lire le contenu du dossier, cela ne devrait pas empêcher qu’il bénéficie de la libération provisoire du moment que le délai de détention a pris fin. Il reste donc convaincu que la prochaine audience n’aura pour but que l’étude de cette demande de libération conditionnelle. Plusieurs membres des partis politiques de l’ADC-Ikibiri étaient venus assister à l’audience. [rpa/bonesha/isanganiro/rtr]

● Politique

- Les membres du comité du parti Uprona dans la province de Gitega on sorti un communiqué pour montrer leur position face à la situation qui prévaut au sein de leur parti. Dans ce communiqué, ils affirment qu’ils soutiennent le député Charles Nditije et le professeur Evariste Ngayimpenda comme dirigeants légitimes du parti Uprona comme cela a été décidé par les membres du comité central de ce parti. Ils réaffirment que seuls les Badasigana sont compétents pour mettre en place les organes de ce parti et non le ministre de l’intérieur. Ils annoncent aussi que dans la province de Gitega, il n’y a pas d’aile au sein de ce parti puisque personne n’est derrière Concilie Nibigira. Enfin, ils constatent que Thacien Sibomana est incarcéré pour des mobiles politiques et demandent ainsi sa libération. [rpa/bonesha]

- Les jeunes du parti Frodebu-Nyakuri s’indignent du fait que les présumés auteurs d’un massacre d’un de leurs dirigeants dans la province de Muyinga aient été relâchés juste quelques jours après leur arrestation. Effet, selon David Niyoncungu, Nepumucène Miburo a été tué à coups de bâtons par un groupe d’Imbonerakure de la colline Ruzo de la commune Giteranyi de la province Muyinga sous la supervision du chef de quartier. Ils demandent que la justice fasse correctement son travail et que les présumés assassins soient arrêtés et traduits devant la justice. Le président national de la ligue des jeunes Imbonerakure dément des allégations. Selon Denis Karera, la ligue des jeunes dont il est président n’a mandaté personne pour commettre de pareilles exactions. Il ajoute que celui qui sera reconnue coupable sera puni individuellement. [isanganiro/rpa/bonesha/rtr]

- La COSOME déplore le fait que le parti au pouvoir veut travailler seul sur terrain après avoir écarté les autres partis politiques. Selon la présidente de cette coalition, le parti CNDD-FDD veut tout simplement disqualifier les autres partis afin qu’il se présente seul aux élections de 2015, attitude qui, selon Justine Nkurunziza, est contre les valeurs démocratiques. Elle trouve que les réunions des autres partis surtout le Frodebu Nyakuri et le MSD dans ces derniers jours sont interdites sans aucun motif par les différentes autorités qui sont des membres du parti au pouvoir. Elle ajoute même que le parti au pouvoir arrive à tenir des réunions de recrutement avant même le début de la campagne électorale alors que les autres partis sont privés du minimum essentiel pour leurs activités. Ainsi, elle demande aux dirigeants du parti présidentiel de changer de comportement et d’adopter et privilégier une compétition démocratique dans toutes ses formes. [rpa/bonesha]

Société

- Les natifs des quartiers nord de la ville de Bujumbura viennent de lancer un projet baptisé Initiative quartiers nord pour essayer de venir en aide aux personnes touchées par les inondations du 9 février courant. Selon la deuxième vice-présidente de cette initiative, ils vont essayer de collecter des biens de toute nature susceptible d’être distribués aux personnes touchées. Mireille Niyonzima ajoute que les aides collectées ne peuvent en aucun cas être détournées puisqu’elles sont distribuées par ceux qui connaissent les victimes ; ceux qui sont nés dans les lieux touchés, qui y ont grandi et connaissant suffisamment les lieux. Elle renchérit en disant qu’ils vont construire 100 maisons d’habitation pour les plus vulnérables dans cette partie du pays. Elle précise que ces maisons seront éparpillées dans tous les secteurs touchés. C’est dans cette perspective qu’un concert a été organisé ce dimanche dans les enceintes du Musée Vivant de Bujumbura pour collecter des fonds qui seront utilisés dans cette initiative. Ainsi, elle précise qu’ils vont collaborer avec le gouvernement dans ce travail puisqu’ils ne peuvent pas tout faire. [rpa/bonesha/rtnb/rtr/isanganiro]

- Désolation et colère sur les visages de plus de 750 familles dont les maisons ont été démolies par la Police la nuit de ce samedi à dimanche au lieu communément appelé Ku Mase de la commune urbaine de Ngagara. En effet, ils affirment que la Police les a attaqués vers 3h du matin de ce samedi pour détruire les maisons qu’ils occupaient. De même, certaines autres maisons ont été brûlées et rien n’a été récupéré de ces dernières. Ils constatent ainsi que le Gouvernement veut les chasser tout simplement alors qu’ils sont des déplacés de la crise de 1993 et que la plupart ne savent plus où aller. Cet avant midi de lundi, l’accès était interdit à toute personne y compris même les journalistes et les cadres du BINUB. Selon la population, les policiers qui gardaient ce lieu étaient en train de vendre les restes des maisons surtout les planches et les tôles. Le porte-parole de la police nationale dément les propos de la population. En effet, il affirme que ce sont les habitants qui ont démoli eux-mêmes leurs maisons comme cela leur avait été demandé par les autorités. Il ajoute aussi que la police n’a brûlé aucune maison et que ce sont certains jeunes de ce camp qui ont préféré le faire. [rpa/bonesha]

Sécurité

- Attaque à mais armées dans le quartier Twinyoni de la commune urbain de Kamenge la nuit de ce dimanche à lundi. Selon des témoins sur place, il était vers 3h du matin qu’un groupe de personnes armées ont fait irruption dans le domicile d’un certain pasteur du nom de Jumaine Ndimurwanko. Après effraction du mur, ils se sont retrouvés à l’intérieur de sa maison et lui ont signifié qu’ils viennent le tuer à cause de ses activités d’ingénieur civil. Ils lui ont ensuite tiré une balle au niveau de la poitrine, mais n’a pas succombé et a pu être évacué vers l’hôpital. Les auteurs de cette attaque avaient fermé au moyen des cordes les autres maisons de la parcelle afin d’empêcher une certaine intervention des voisins et sont partis sans être identifiés. Le chef de quartier affirme que ce quartier connaît des cas comme celui-ci et demande que les forces de l’ordre soient en nombre suffisant puisque dans les jours passés, même les personnes civiles qui étaient en train de faire des rondes ont été attaquées par ces groupes.  [rpa/bonesha/rtr/isanganiro]

Education

- Les enseignants réunis au sein des syndicats CONAPES, STEB, SLEB et SYNAPEP annoncent qu’ils ne vont pas au cours de ce mois de février faire la grève de trois jours comme ils l’ont fait au mois de janvier dernier. Selon Eularie Nibizi, ils vont continuer à travailler mais, ils vont porter des habits noirs en signe de « deuil » suite au comportement du gouvernement. Elle annonce que la stratégie de manifestation de leur mécontentement variera en fonction de l’évolution de la situation. Ainsi, elle annonce que d’autres formes seront adoptées dans les jours qui viennent y compris la grève. [rpa/bonesha/isanganiro/rtr/rtnb]