Nouvelles locales du jeudi 27 février 2014
Nouvelles locales

@rib News, 27/02/2014

● Politique

 - Le comité central du parti Uprona a adressé ce mercredi une correspondance au ministre de l’Intérieur pour lui faire connaître une série de mesures prises pour le bon fonctionnement de ce parti. Ainsi, la correspondance mentionne que c’est le député Charles Nditije et le professeur Evariste Ngayimpenda qui président conjointement l’Uprona. Le député Charles Nditije mentionne que Concilie Nibigira et Bonaventure Niyoyankana sont exclus définitivement du parti Uprona et que Giteruzi Jean Claude en est exclu pour une période de six mois. De plus, il précise que ces personnes peuvent être excusées si elles manifestent un comportement de repentance qui sera jugé par les membres du comité central. En même temps, il précise que la réunification de ce parti doit être concrétisée d’ici peu.

De son côté, Concilie Nibigira précise que cette correspondance ne la concerne pas du tout en précisant qu’elle est la représentante légitime et légale du parti Uprona reconnue par le ministère de l’Intérieur.

Concernant le sort des députés du parti Uprona, le professeur Evariste Ngayimpenda trouve que l’assemblée nationale commettrait une grave erreur si elle décide de radier les députés de l’Uprona pour les remplacer avec d’autres qui sont fidèles à Concilie Nibigira. Selon lui, même si certaines rumeurs font état des personnes qui sont approchées pour constituer des dossiers dans ce sens, la démarche sera vouée à l’échec. [bonesha/isanganiro/rpa/rtr]

- La société civile burundaise a décidé de mettre ensemble les efforts pour bien suivre le processus électoral de 2015. Selon le président du FOCODE, l’expérience est partie de 2010 où il leur a été quasiment impossible de trouver un terrain d’entente entre les partis politiques qui estimaient que les élections ont été fraudées d’une part et les prétentions de la CENI d’autre part. Pacifique Nininahazwe trouve que s’ils mettent les efforts ensemble, ils vont avoir des détails nécessaires pour prendre leur position suite à des contestations des uns ou des autres et ainsi cette fois-ci, ils seront partout et vont constater sur terrain le déroulement des élections dans tous les bureaux. [bonesha/rtnb/rpa/rtr]

● Gouvernance

- Des cas de corruption sont remarqués dans le domaine minier du Burundi. Ainsi, selon certaines sources, il y a eu une limitation frauduleuse des exploitants des produits miniers dont le nombre est passé de 19 associations à seulement 3 associations alors que le nombre de maisons de vente est passé de 3 à 1 maison. Selon ces sources, tout cela a été fait pour écarter certains exploitants. Ces sources accusent également certaines sociétés d’avoir versé une somme variant entre 5.000 à 100.000 dollars américains dans les caisses du parti au pouvoir, ce que ce dernier ne nie pas. Mais, le chargé des finances au sein de ce parti précise que cela n’a pas été fait pour décrocher un quelconque avantage, mais qu’il y a des gens qui soutiennent financièrement le parti CNDD-FDD et qui utilisent les reçus qui leur sont octroyés pour d’autres fins. Il ajoute aussi que désormais, le parti a décidé de ne plus octroyer des reçus à ceux qui font des cotisations en son sein afin de ne pas créer de confusion. [rpa]

- L’OLUCOME s’insurge contre le système de passation des marchés publics qui cause un manque à gagner pour le Trésor public. Lors d’une conférence de presse animée ce jeudi matin, le président de cette association trouve qu’il y a des domaines dont les marchés sont passés d’une manière secrète ce qui est contre la loi. En effet, Gabriel Rufyiri constate que cela engendre des pertes énormes pour la caisse publique au profit d’une poignée de personnes. Selon lui, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), qui est une instance qui devrait surveiller ces abus, n’est pas du tout indépendant puisqu’il dépend de la présidence de la République. De même, il trouve que les membres de cette instance devraient être en nombre égal entre les représentants du Gouvernement, ceux des particuliers et ceux de la société civile et que les décisions se prennent par vote. Il ajoute également que si rien n’est changé d’ici un mois, l’OLUCOME sera dans l’obligation de suspendre sa participation dans cette instance dont il fait actuellement partie. [bonesha/rpa/rtr/rtnb]

● Sécurité

- Suite à des fortes pluies qui ne cessent de s’abattre sur le pays, les axes routiers reliant Bujumbura à l’intérieur du pays sont devenus quasi-impraticables ces derniers jours. Ainsi, la route Bujumbura-Bugarama communément appelée RN1 est impraticable à certains endroits ce qui fait que les camions poids lourds en provenance ou à destination de l’étranger sont obligés de faire un détour vers Mwaro ou Rutana pour rejoindre le nord ou le nord-est du pays. Qui plus est, à certains points de cette route, deux véhicules aussi petits soient-ils ne peuvent pas s’y croiser. La réhabilitation de cette route semble être difficile du moment que les causes de cet état risquent de se reproduire d’un moment à l’autre.

De même, la route Bujumbura-Rumonge appelée RN3 vient de passer deux semaines sans circulation à cause d’une montagne qui s’est écroulée bloquant ainsi le passage des biens et des personnes au niveau de la zone Gitaza de la commune Muhuta. Des efforts pour que la circulation reprenne sont déployés mais la montagne s’écroule à nouveau aussitôt la terre dégagée.

Enfin, la route Bujumbura-Ijenda communément appelée RN7 connaît elle aussi des endroits impraticables comme par exemple le détour que les usagers doivent faire pour éviter une partie défectueuse de cette route juste au niveau de Musaga. Aussi longtemps que l’on monte sur cette même route, des signes de sa fragilité s’observent où des portions de terres tombent du haut de ses bords et bloquent une partie de la chaussée. Cela est ainsi alors que la route Bujumbura-Cibitoke est trouée à plusieurs endroits.

A tous ces points, la situation est susceptible de s’aggraver si d’autres pluies tombent comme l’affirment d’ailleurs les services météorologiques du Burundi. Ainsi, la population demande que des efforts supplémentaires soient consentis pour débloquer la situation qui cause des hausses des prix de certains produits empruntant ces axes. [isanganiro]

- Un groupe d’hommes a fait irruption dans un ménage du chef-lieu de la province de Cibitoke la nuit de ce mercredi à jeudi et a tué 10 chèvres y compris des génisses et a volé 4 autres. Selon le chef du ménage, personne ne s’est rendu compte de ce qui s’est passé si ce n’est que le matin de ce jeudi. Ntaturo écarte aussi l’hypothèse de voleurs qui voulaient transporter les chèvres après les avoir égorgées. Selon lui, cela n’est pas le cas puisque même les chèvres encore petites n’ont pas été épargnées. Il demande au ministère de l’agriculture et de l’élevage de lui fournir d’autres chèvres pour continuer son activité. Le chef de zone Rugombo précise que c’est la deuxième fois qu’un tel crime est commis et demande à la population de faire des rondes nocturnes afin de surprendre de tels malfaiteurs. Selon lui, il est incompréhensible que de tels actes soient commis à l’insu de tout le monde. [bonesha/rtnb]

- La Police nationale du Burundi opèrent ces derniers jours des fouilles perquisitions dans les milieux où résident des Rwandais qui s’étaient réfugiés au Burundi depuis un certain temps. Ces derniers commencent déjà à suspecter que le gouvernement veut les embarquer de force vers leur pays d’origine. Ces informations sont démenties par porte-parole adjoint de la police. En effet, Pierre Nkurikiye fait savoir qu’il s’agit d’une opération de routine de vérification des irrégularités dans les permissions de séjour des étrangers résidents au Burundi. Dans cette opération, 42 rwandais, 4 congolais, 1 ougandais et 1 kenyan ont été appréhendés dans la ville de Bujumbura et dans la commune Giharo de la province Rutana. Il ajoute qu’il n’y a rien d’anormal puisque tout le monde doit respecter la loi régissant l’établissement à l’étranger. Il dément aussi les informations selon lesquelles le Rwanda aurait demandé que ses ressortissants, partout où ils se trouvent dans le monde, ne soient plus considérés comme des réfugiés puisque la paix est revenue au pays de Kagame. Néanmoins, le gouvernement burundais a décidé de retirer le statut de réfugié à tous les Rwandais résidents au Burundi à partir de ce 27 février 2014. [bonesha/rpa].