Aide financière japonaise de 5,8 millions de dollars US au Burundi
Cooperation

PANA, 27/05/2009

 Bujumbura, Burundi - Le Japon va débloquer une aide financière non remboursable de 5,8 millions de dollars US pour aider le gouvernement burundais à lutter plus efficacement contre la pauvreté dans laquelle végète plus de 68% de sa population, a-t-on appris de source diplomatique à Bujumbura.

Le don vient s'ajouter à 4,4 millions de dollars que le Japon avait débloqué en début d'année 2009 dans le cadre de deux projets socio-économiques ayant trait à l'équipement des principaux hôpitaux de Bujumbura et la réinsertion socioprofessionnelle d'anciens combattants de la décennie écoulée de guerre civile, a rappelé le chef de la diplomatie burundaise, Augustin Nsanze, à l'occasion de la signature de la nouvelle convention de financement avec l'ambassadeur nippon au Burundi, Shigeo Iwatani.

Le ministre Nsanze s'est réjoui de tous ces dons qui viennent concrétiser, entre autre, les promesses japonaises d'aide formulées lors de la 4ème Conférence internationale de Yokohama pour le développement africain (TICAD IV) de mai 2008.

Le gouvernement japonais s'était retiré de la coopération bilatérale au développement avec le Burundi à cause de la guerre civile et ne l'a reprise qu'au lendemain des premières élections générales post-conflit de 2005.

Le nouveau régime démocratique a également reçu des promesses d'aides de quelque 1,4 milliard de dollars US lors de la table ronde des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux du Burundi de 2007, mais dont la concrétisation n'aurait pas atteint à ce jour plus de 30% des sommes annoncées.

Les lenteurs dans la conclusion d'un accord global de cessez-le-feu entre les Forces nationales de libération (FNL, dernier des sept ex- mouvements rebelles burundais) et le pouvoir central ont été pour beaucoup dans les réticences de la communauté internationale des bailleurs de fonds à injecter de l'argent dans un pays jusque récemment encore peu favorable à l'investissement.

La crise financière mondiale risque à son tour de retarder encore longtemps le déblocage de toutes les aides promises à un pays dont le budget de fonctionnement dépend pour plus de 50% des aides extérieures, dit-on dans les milieux financiers à Bujumbura.

Le Burundi tire l'essentiel des devises fortes de l'exportation du café dont la production oscille, bon an mal an, entre 15.000 et 30.000 tonnes.