Nouvelles locales du lundi 17 mars 2014
Nouvelles locales

@rib News, 17/03/2014

Sécurité

 - Attaque à la grenade du domicile du Secrétaire général du parti Uprona dirigé par Concilie Nibigira. Selon Gaston Sindimwo (photo), deux jeunes lui ont lancé deux grenades alors qu’il venait tout juste d’arriver chez lui à la 17ème avenue du quartier I de la commune urbaine de Nyakabiga. L’attaque est survenue vers 22h30minutes alors qu’il revenait d’une réunion à "Ku Mugumya" (siège du parti) avec les jeunes du parti Uprona qui avait pour objectif de leur expliquer la situation au sein de ce parti. Les dégâts ont été de deux personnes blessées dont Gaston Sindimwo lui-même qui a été blessé au niveau du dos et son veilleur qui a été grièvement blessé. De plus, deux véhicules ont été endommagés par les éclats de grenades.

Tout en affirmant qu’il n’avait pas d’ennemis, il accuse ouvertement les membres du parti Uprona du camp de Nditije puisque, selon lui, ce sont ses adversaires politiques. Il affirme qu’il est déplorable que de tels comportements regagnent leur parti au moment où ils l’accusaient aux autres. Il leur demande de privilégier le dialogue et demande que des enquêtes soient menées pour tirer la vérité au clair. [bonesha/rtnb/rpa/rtr/isanganiro]

- Réagissant à ce sujet, le porte-parole du parti Uprona dirigé par Charles Nditije affirme que le parti Uprona a suffisamment de personnes intelligentes qui ne peuvent pas recourir à la force pour résoudre des questions. Selon Thacien Sibomana, l’Uprona ne veut pas entendre du sang de qui que ce soit. Il précise que Gaston Sindimwo n’est pas du tout le nœud des problèmes qui minent le parti du Prince puisque ces derniers se trouvent entre le parti Uprona et le parti Cndd-Fdd pour des raisons bien connues. Il précise que Sindimwo et ses amis sont seulement utilisés par le pouvoir pour arriver à ses objectifs. Il lui demande donc d’aller doucement et ne pas livrer des accusations gratuites du moment qu’il n’a attrapé personne. Il demande aussi à la police de faire des enquêtes impartiales, neutres et d’une manière intelligente qui, seules, pourront arriver à la détermination de la vérité dans cette affaire. [rtr/isanganiro/rpa]

Société

- Après les propos du Conseil national de sécurité accusant la RPA d’avoir affiché un comportement révoltant lors des incidents du 8 mars courant à la permanence nationale du parti MSD, le directeur de ce médium trouve qu’il n’y a eu aucune faute dans son travail. Eric Manirakiza estime que la diffusion de ce qui était en train de se passer ne peut en aucun cas constituer une faute puisque lors de cette diffusion, personne n’a été sollicité pour venir renforcer les rangs des personnes qui étaient aux prises avec la police. Selon lui, le pouvoir veut cacher certaines choses à l’opinion tant nationale qu’internationale alors que la RPA a la mission de donner la parole à toute personne qui veut s’exprimer. De plus, il constate que même la police a eu à s’exprimer au sujet de ce qui se passait. Il trouve alors que l’essentiel est de suivre la Constitution et la déontologie professionnelle des journalistes. Il renchérit en affirmant que la RPA ne va pas accepter des décisions illégales à son encontre. [bonesha/isanganiro]

- Le CNC affirme de son côté qu’il va faire des enquêtes au sujet de ce que le Conseil national de la sécurité a demandé au sujet du comportement de la RPA lors des incidents du 8 mars courant à la permanence nationale du parti MSD. Lors de la remise et reprise entre le nouveau et l’ancien directeur de ce Conseil, Richard Giramahoro qui remplace Pierre Bambasi a estimé que le souhait du Conseil national de la sécurité de surveiller et punir certains journaux ou journalistes est légitime du moment que certains peuvent avoir dépassé les limites. Il précise donc que des mesures seront prises après les enquêtes. [rtnb/rtr/bonesha/isanganiro/rpa]

- Le FORSC trouve que le Conseil national de la sécurité devrait travailler en se basant sur des considérations concrètes de la situation sur terrain dans l’intérêt de toute la population burundaise. Le délégué général de ce forum trouve que ce conseil est plutôt à la solde de certains intérêts sectaires puisque les propos tenus sont détournés et ne concernent pas la situation réelle. Vital Nshimirimana trouve aussi que le gouvernement devrait prendre au sérieux la question des personnes qui désireraient manifester en trouvant une réponse à ce pourquoi ces personnes désirent agir ainsi. Selon lui, c’est cela qui peut donner une réponse durable au lieu de lancer des messages pleins de colère et de haine. [bonesha/isanganiro/rpa]

- L’Observatoire de la Presse au Burundi (OPB) trouve que la RPA n’a commis aucune faute en diffusant en direct les événements à la permanence nationale du parti MSD samedi 8 mars courant.  Selon le président de cet observatoire, informer l’opinion tant nationale qu’internationale sur ce qui se passe ne peut en aucun cas constituer une faute. Innocent Muhozi se dit ne pas étonné des propos du conseil national de la sécurité vu sa composition. Selon lui, il est composé de ceux-là même qui sont allés tirer des balles et des gaz lacrymogènes sur les citoyens. Il déplore toutefois les propos de certaines personnes qui ont téléphoné à la radio Rema FM le même jour pour demander que les autorités leur accordent la permission de chercher et de tuer Sinduhije. Selon lui, si cela ne peut pas être dénoncé par les membres dudit conseil, il ne sert à rien de condamner la RPA. Il demande alors une clarification concrète de ce qu’ils veulent réellement et non pas de créer la confusion. [bonesha/rpa/rtr]

- L’ADC-Ikibiri trouve que les propos du conseil national de la sécurité montrent à suffisance qu’il y a des problèmes dans le pays. Selon le président de cette coalition, il s’agit d’un discours non loin rassurant et qui reflète les aspirations du parti CNDD-FDD. Selon Léonce Ngendakumana, le conseil national de la sécurité est un organe consultatif qui devrait éclairer le gouvernement en matière de sécurité et non proférer des menaces et intimidations sur qui que ce soit. Il lui demande de suivre ses missions consignées dans la loi qui l’instaure et afin qu’il puisse rassurer tout le monde. [bonesha/isanganiro]

Politique

- Les organisations de la Société civile burundaise ainsi que les médias ont adressé ce lundi une correspondance au chef de l’Etat pour lui faire part de leur préoccupation suite à la dégradation de la situation sociopolitique du pays. Parlant au nom de ces organisations, le président de l’APRODH affirme qu’ils ont voulu faire un clin d’œil au président de la République sur ce qui se passe où les accords d’Arusha chèrement acquises risquent de tomber à l’eau suite à la révision de la Constitution qui pourra aboutir à la destruction des piliers de cet accord. Pierre Claver Mbonimpa ajoute aussi que la déstabilisation des opposants politiques n’est pas de nature à faire régner un climat de confiance. Ici, quelques noms des personnes incarcérées ont été cités par exemple Frédéric Bamvuginyumvira, Hussein Radjabu, Baudouin Ribakare, Misago Edouard dit Fundi ainsi que le cas de maître Isidore Rufyikiri. Enfin, il ajoute qu’ils ont voulu lui demander de bien respecter la loi surtout les accords d’Arusha. Selon ces organisations, si les piliers d’Arusha sont supprimés dans la Constitution, bonjour l’irréparable que les Burundais ont vécu dans les jours passés. Ils demandent ainsi au chef de l’Etat d’agir en temps utile afin de laisser une bonne image après son mandat pour que l’histoire s’en prenne positivement à ses actions. [bonesha/isanganiro/rpa/rtr]

- Le parti Frodebu-Nyakuri dans la province de Kirundo a adressé ce lundi une correspondance au gouverneur de cette province pour lui faire part de sa préoccupation au sujet de la situation sociopolitique dans cette province. Selon cette correspondance signée par le représentant provincial de ce parti, depuis quelques temps, les membres de son parti sont la cible soit d’agression physique ou d’assassinat. Faustin Kubwayo accuse le représentant du parti CNDD-FDD dans la commune Busoni de la même province d’être le principal instigateur de l’assassinat d’un membre du parti Frodebu Nyakuri samedi dernier. Il demande à la justice de tout faire pour faire des enquêtes afin de juger les auteurs des différents actes commis contre les membres de son parti. Il demande aussi aux autorités administratives de tout faire pour arrêter et prévenir les exactions contre les membres du parti Frodebu Nyakuri. Cette correspondance a été remise en copies au procureur de la République à Kirundo, au président du tribunal de grande instance à Kirundo, au commissaire provincial de la police, au représentant de la CNIDH dans la région nord ainsi qu’au représentant du BINUB dans cette même région. [bonesha/isanganiro/rtr/rpa]

Santé

- Le personnel de la Clinque Prince Louis Rwagasore a entamé un mouvement de grève ce lundi pour réclamer les arriérés de salaires que cet établissement leur doit. En effet, tous les travailleurs se sont rendus au travail mais sont restés dans la cours ne faisant que le service minimum dans le département des urgences. Le représentant de ces travailleurs affirme qu’ils réclament 3 mois de salaires depuis le mois de décembre 2013. Alexandre Nsabimana précise que les choses sont ainsi alors que la direction de cet hôpital ainsi que le ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA n’ont pas fourni des explications à ce sujet. Il assure en outre que les cotisations des travailleurs dans les caisses de sécurité sociale ne sont plus versées. Il précise également qu’ils ne vont pas regagner le travail avant d’avoir reçu des réponses précises à leurs revendications. Le directeur de cet établissement a refusé de parler aux journalistes. Le docteur Isaac Minani a ainsi a envoyé son secrétaire pour leur annoncer qu’il n’est pas dans son bureau alors qu’il était bien là ; chose qui a fortement étonné les travailleurs présents à ce lieu. [rtr/isanganiro]