Vers un meilleur prix du café au Burundi
Economie

APA, 21-03-2014

 Bujumbura (Burundi) - Le prix du café au Burundi pourrait, cette année, être meilleur que celui de l’année passée du fait des conditions climatiques défavorables qui prévalent actuellement au Brésil, premier producteur, mais aussi du Mondial de football qui va occasionner une forte demande sur le marché international, a indiqué, vendredi à Bujumbura, le secrétaire exécutif de l’Intercafé.

Oscar Baranyizigiye, en compagnie du président de la Confédération nationale des caféiculteurs du Burundi, Joseph Ntirabampa, donnait une conférence de presse en vue d'annoncer le début de la campagne 2013-2014 et le prix par kilo de café cerise qui est de 600FBU contre 400FBU l'année passée à la même période.

Les deux personnalités ont également indiqué que la production attendue est de 21.000 tonnes de café prêtes à être exportées, soit le double de la production de l'année passée.

Suite à la fluctuation des prix du café à la bourse de New York, ils ont indiqué que le prix sera révisé et communiqué, chaque fois après deux semaines.

Les caféiculteurs sont priés d'être à l'écoute des radios afin que celui qui amène son café cerise à l'usine connaisse le prix qui va lui être appliqué.

Ce changement des prix tous les deux semaines déroute pas mal de caféiculteurs, selon le président de la CNAC qui estime que cela favorise des vols, car, parfois les caféiculteurs ignorent le prix.

Avant la privatisation, le prix du café était annoncé une fois pour toute et le caféiculteur qui vendait son produit devait seulement garder les tickets sur lesquels était mentionné le nombre de kilo qu'il a vendu à l'usine.

Le président d'Intercafé a indiqué que les caféiculteurs doivent être vigilants et rester informés sur le prix en vue de pouvoir dénoncer tous ceux qui leur achètent le café à un prix inférieur au prix de référence.

Cette méthode de révision des prix, après deux semaines présentent des avantages pour tous les intervenants dans la filière, a-t-il dit. Quand le prix monte sur le marché mondial, c'est tout le monde qui gagne par contre quand il descend c'est tout le monde qui perd.

Les caféiculteurs se plaignent aussi du fait qu'ils ne reçoivent plus une avance sur paiement, un avantage qu'ils avaient avant la privatisation. Elle leur permettait d'attendre le paiement définitif sans trop de peine.

M. Ntirabampa a fait savoir qu'actuellement le propriétaire d'usine paie les caféiculteurs après avoir écoulé les opérations de vente à l'extérieur. Ainsi, le caféiculteur peut attendre longtemps avant d'avoir son argent.

Pour contourner ce problème, certains peuvent se rabattre sur le café qu'ils dépulpent eux-mêmes à la maison et le vendent au marchand ambulant, une pratique déconseillée, car le café perd de sa qualité, sans compter qu'il est vendu à un prix très bas.

Une mesure interdisant cette pratique serait à l'étude, a-t-il dit, non sans avertir qu'elle puisse nuire aux caféiculteurs qui se trouvent dans des régions où il n'y a pas d'usines.