Echec des réinscriptions dans les universités publiques en grève au Burundi
Education

PANA, 27 mars 2014

Bujumbura, Burundi - Moins de 650 des 18.000 étudiants des différentes universités publiques du Burundi ont pris de nouvelles inscriptions au bout d’une dizaine de jours de renvoi des campus pour cause de grève illimitée, consécutive à une mesure portant durcissement des conditions d’accès à la bourse d’études et de stage, a appris la PANA de source officielle à Bujumbura.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Butoyi, prenant la mesure de l’échec, a annoncé jeudi un délai supplémentaire de quatre jours pour de nouvelles inscriptions assorties toujours de la signature d’un acte d’engagement individuel à renoncer aux grèves "intempestives".

On ignore pour le moment quelle sera la réponse des étudiants qui continuaient encore mercredi d'afficher une attitude jusqu’au-boutiste.

La nouvelle politique d’accès à une bourse gouvernementale pénalise surtout les redoublants qui sont menacés de la perdre automatiquement et les étudiants qui prolongent leur séjour à l’étranger au-delà des délais réglementaires des études et des stages.

Le gouvernement reconnaît toutefois manquer de moyens financiers pour faire face à la demande sans cesse croissante de nouveaux candidats aux études supérieures.

L’Etat consacre aujourd’hui un budget de plus de 14 milliards de francs burundais, soit près de 09 millions de dollars américains, aux bourses d’études et de stage, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, contre 05 milliards en 2005, selon les chiffres officiels du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.