@rib News, 10/04/2014 – Source Xinhua

La malnutrition au Burundi hypothèque les performances scolaires des enfants et peut aussi contribuer à la perte de 3% de croissance économique du pays, a indiqué mercredi à Bujumbura la directrice du Programme National Intégré de l'Alimentation et de Nutrition (PRONIANUT) du Burundi, Dr Evelyne Ngomirakiza, lors de l'ouverture de l'exposition des produits à base du haricot.

La malnutrition occasionne également des dommages irréversibles pour la croissance physique et le développement intellectuel des enfants, a-t-elle ajouté.

Selon l'enquête démographique et de santé (EDS) au Burundi de 2010, la prévalence de la malnutrition chronique est de 58% (dépassant le seuil critique de 40%), la malnutrition aigue atteint 6%, et l'insuffisance pondérale est estimé à 29%.

En outre, la prévalence de l'anémie est de 45% chez les enfants de moins de 5 ans et de 19% chez les femmes enceintes.

L'avitaminose A et la carence en iode sont également des problèmes de santé publique, a-t-elle noté.

Le Dr Ngomirakiza estime que la situation nutritionnelle des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes et allaitantes reste précaire et peut basculer à tout moment du fait des aléas climatiques, des flambées de prix des denrées alimentaires et des épidémies de maladies infectieuses.

Par ailleurs, les phénomènes de la sous-alimentation et de la malnutrition se sont accentués jusqu'à atteindre 73% de la population totale, à cause de la crise sociopolitique qui a frappé le Burundi, a-t-elle rappelé.