Burundi : le parti au pouvoir nie la distribution d’armes ŕ sa jeunesse
Politique

@rib News, 10/04/2014 - Source Xinhua

 Le parti CNDD-FDD, parti au pouvoir au Burundi, a nié jeudi les informations diffusées par certains media, qui l'accusent de distribuer des armes et des uniformes à la jeunesse lui affiliée, appelée Imbonerakure, que ces medias qualifient de milice.

"Le parti CNDD-FDD s'inscrit en faux contre des informations diffusées à travers certains organes des presse tant nationaux qu'internationaux à propos de la Ligue des jeunes du Parti ( Imbonerakure), la qualifiant de milice armée. Il est aussi injuste d'affirmer qu'il y a une distribution de machettes, d'armes à feu et d'uniformes à travers le pays (...). Il s'agit d'une désinformation grossière et grave, voire même dangereuse", a souligné le président du CNDD-FDD, Pascal Nyabenda (photo), dans une déclaration qu'il a remise à la presse jeudi.

Loin de constituer une milice armée, a-t-il expliqué, ces jeunes "participent activement aux travaux de développement socio- économique du pays tout en assumant paisiblement leur appartenance politique".

Il a réitéré sa position de condamner tout acte de violence perpétré ou non par des jeunes affiliés aux partis politiques et a demandé à la justice et aux forces de l'ordre de ne pas tolérer de tels actes qui risquent de freiner la consolidation de la paix.

"Personne n'est au dessus de la loi et chacun doit être responsable de ses actes", a déclaré M. Nyabenda.

Il a démenti qu'un génocide soit en gestation au Burundi et demandé à tous ceux qui font circuler ces rumeurs d'en démontrer les faisceaux d'indice pour que la vérité éclate au jour.

Le journal britannique The Guardian a publié le 6 avril dernier un article, affirmant qu'il y a "une distribution de machettes, d'armes à feu et d'uniformes à travers le pays".

Le 8 avril, le chef de l'Etat burundais Pierre Nkurunziza a déjà nié qu'il y ait une éventuelle distribution d'armes à la population, affirmant que "ces informations sont erronées et découlent d'une simple manipulation de l'opinion".