Bujumbura contre l'idée d'une enquête internationale sur la distribution d'armes
Diplomatie

@rib News, 11/04/2014 – Source Xinhua

 Le gouvernement burundais est contre la mise sur pied d'une commission d'enquête internationale indépendante sur la distribution alléguée d'armes aux "Imbonerakure", membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, a déclaré vendredi à Bujumbura le ministre burundais de la Sécurité publique, Gabriel Nizigama (photo).

Le ministre Nizigama a fait cette déclaration en réagissant à une déclaration sortie la veille à Bujumbura par le secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des questions du génocide, Adama Dieng.

Selon ce dernier, "une commission internationale d'enquête serait nécessaire pour établir la lumière nécessaire sur ces allégations faisant état d'une distribution illégale d'armes à feu à des jeunes affiliés au parti au pouvoir".

M. Niihama a indiqué que les services burundais de défense et de sécurité sont assez outillés techniquement pour ne pas solliciter un appui à ce stade pour vérifier la véracité de ces informations qui se basent des rumeurs.

"Nos services sont à la hauteur et sont prêts à tout faire pour prévenir tout ce qui viendrait perturber la paix et la sécurité dans notre pays. Solliciter un appui dépendrait des services qui sont chargés du renseignement", a-t-il déclaré.

"L'appui ne s'impose pas, mais qu'il est sollicité suivant un canal très bien précis. En un mot, on n'est pas à l'heure de demander un appui pour faire une enquête internationale sur ces informations, car les services des corps de défense et de sécurité sont capables d'aller de l'avant", a affirmé le ministre.

Le 3 avril dernier, le Bureau des Nations Unies au Burundi ( BNUB) avait transmis une note confidentielle aux Nations Unies des informations qui fait état de la distribution alléguée d'armes à la jeunesse du parti au pouvoir, le Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces pour la Défense de la Démocratie ( CNDD-FDD).

Le CNDD FDD a démenti ces allégations jeudi, comme l'avait fait le chef de l'Etat Pierre Nkurunziza le 8 avril. Ce dernier a déclaré que "ces informations sont erronées et découlent d'une simple manipulation de l'opinion".