Nouvelles locales du mercredi 16 avril 2014
Nouvelles locales

@rib News, 16/04/2014

● Education

- Le président de la République vient de prendre la décision de suspendre toutes les décisions que le ministre de l’enseignement universitaire et de la recherche scientifique et le Recteurs de l’université avaient prises concernant la situation à l’université du Burundi. Selon le porte-parole de la plus haute institution de ce pays, la nouvelle mesure d’octroi de la bourse aux étudiants est suspendue. De même, les étudiants qui avaient été chassés vont regagner les auditoires comme les autres même s’ils ont des fautes qui leur sont reprochées. Léonidas Hatungimana annonce aussi que le président invite les étudiants de l’université du Burundi et de l’ENS de regagner les auditoires à une date que le ministère de tutelle leur communiquera et ajoute qu’il souhaite que ce soit lundi le 21 avril afin de récupérer le temps déjà perdu. [rtnb/isanganiro/rpa/rtr/bonesha]

● Politique

- Le gouvernement du Burundi a sorti un communiqué ce mardi soir pour s’exprimer sur le rapport des Nations Unies sur la situation sécuritaire au Burundi. Dans ce communiqué lu à la RTNB par le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, ce rapport vient soutenir les allégations de l’opposition à ce sujet après la correspondance du président de l’ADC-Ikibiri adressée au secrétaire général des Nations Unies. Selon ce communiqué, ces politiciens de l’opposition ne veulent pas que la démocratie ait ses racines au Burundi et veulent toujours avoir des postes de responsabilité politique via les négociations. Il trouve également que ce rapport vient semer la haine ethnique au Burundi alors que le Rwanda voisin commémore le 20ème anniversaire de cette triste réalité. Le gouvernement de Bujumbura constate aussi que la confidentialité de ce document atteste que l’auteur n’est pas convaincu de la véracité de ses allégations. Il désapprouve également le fait que les médias relaient l’information tout le temps au sein d’une population paisible. Ainsi, il affirme que le gouvernement burundais dément avec toute son énergie le contenu de ce rapport transmis en cachette par le BNUB. De plus, il met en garde les Nations Unies contre toute suite que cela pourra avoir dans le pays et lui demande de prendre des mesures qui s’imposent à ce sujet. Selon le gouvernement burundais, si la guerre se déclenche encore une fois au Burundi, elle le sera par certains politiciens de l’opposition et non par le gouvernement lui-même. [rtnb/isanganiro/rpa/rtr/bonesha]

- Réagissant à ce sujet, le président de l’ADC-Ikibiri estime que le gouvernement ne sait plus quoi faire face à la situation. Selon Léonce Ngendakumana, ils ont toujours écrit à ce propos en premier lieu aux autorités du pays ensuite aux Nations Unies mais que rien n’a été fait et le gouvernement a toujours nié l’implication des jeunes Imbonerakure dans la détérioration de la situation socio-politique du pays. Il trouve également que le gouvernement ne sait pas différencier la démocratie des élections. Selon lui, même si le parti au pouvoir ne le veut pas, l’opposition participera aux élections de 2015 pour faire tomber ce gouvernement. Ainsi, il trouve que la solution n’est pas une intimidation, mais plutôt le dialogue afin que la vérité soit tirée au clair au vu de tout le monde. [isanganiro/rpa/rtr/bonesha]

- L’analyste de discours le professeur Gertrude Kazoviyo constate qu’il y a un acharnement inutile dans ces derniers jours contre les services du BNUB. Selon elle, les discours prononcés sont mélangés d’une manière inexplicable. Elle constate que le rapport ne pointe pas du doigt le gouvernement burundais comme étant le seul responsable de cette présumée distribution des armes aux Imbonerakure ou cette probable préparation d’un génocide. De même, elle trouve que les mots utilisés sont au conditionnel et de ce fait, montrent la pertinence d’une enquête pour éviter de se prendre réciproquement comme ennemis alors qu’il n’en est rien. Selon elle, le BNUB doit montrer ses preuves et le gouvernement doit faire ses propres enquêtes afin que l’information soit vue et comprise de la même manière par tous les partenaires. [isanganiro/rpa/rtr/bonesha]

- Questions orales à l’assemblée nationale du Burundi. Etaient invités le ministre de la sécurité publique, celui de l’intérieur et celui de la défense nationale et des anciens combattants même si ce dernier n’a pas pu répondre à la convocation puisque selon certaines sources, il a été empêché. La question de la sécurité et plus particulièrement le contenue du rapport des services du BNUB était au centre des débats. Les députés ont voulu savoir pourquoi il y aurait des personnes qui pensent encore à armer la population. Le ministre de la sécurité a répondu que ce sont des rumeurs sans fondement diffusées par ceux qui veulent  semer du chaos dans le pays pour des intérêts divers. Gabriel Nizigama se dit étonné de la manière dont les services du BNUB auraient eu de telles informations alors que les autorités locales n’en savent rien du tout. Selon lui, ces informations ne sont pas vraies et ont sûrement un autre objectif. Il a affirmé que son ministère n’est pas au courant d’une telle chose. Le ministre de l’intérieur a abordé dans le même sens estimant que le BNUB est seul détenteur des vraies informations s’il y en a ou des vrais mobiles de la production de ce rapport. Une chose a pourtant étonné lors de cette séance. En effet, les députés issus du parti CNDD-FDD de même que les ministres invités estimaient que les enquêtes ne sont pas nécessaires et demandaient que les rédacteurs de ce rapport apportent plus de preuves ou alors qu’ils soient punis ou chassés du pays. Mais, les députés issus des partis Uprona et Sahwanya Frodebu Nyakuri étaient pour les enquêtes à ce sujet. En clôturant la séance, le président de l’assemblée nationale a donné raison aux députés du CNDD-FDD et des ministres invités. Le député Charles Nditije trouve quant à lui que celui qui ne se reproche de rien en peut en principe avoir peur des enquêtes. [rtnb/isanganiro/rpa/rtr/bonesha]

● Sécurité

- Une cache d’arme a été découverte sur la colline Muzazi de la commune Mubimbi en province de Bujumbura ce mercredi matin. Des armes composées de 3 fusils de type Kalachnikov, un sac plein de cartouches et des flèches ont été déterrés dans une plantation de bananerais appartenant à un certain Athanase Mbonerane qui n’était pas chez lui puisqu’il vit actuellement dans la province de Cibitoke. Le matériel était rouillé et fait penser qu’il aurait été enterré dans ce lieu il y a plusieurs jours. Un des Imbonerakure de cette localité trouve étonnant que des armes sont accusés aux Imbonerakure et qu’elles sont découvertes dans un champ d’une personne de l’opposition. Selon lui, il faut chercher partout les causes de l’insécurité et non seulement chez les Imbonerakure. [rtnb/isanganiro/rpa/rtr/bonesha]

- Le correspondant de la RSF Bonesha FM dans la province de Bururi se dit menacé par des agents du service national des renseignements ainsi que certaines autorités administratives de cette province. Selon Alexis Nibasumba, il reçoit de temps en temps des menaces de mort chaque fois qu’il travaille sur un dossier brûlant d’actualité. Ainsi dans ces derniers jours, ils est accusé d’avoir fait un reportage dans lequel la population de Rumonge et de ses environs réagissait à propos du rapport des services des Nations Unies sur la distribution des armes aux Imbonerakure et une probable préparation d’un génocide qui seraient en cours. En outre, il a préféré fuir son lieu de travail puisqu’il avait déjà entendu qu’il devrait être arrêté après la réunion tenue ce mardi entre le ministre de l’intérieur et la population de Rumonge. Le directeur de la RFS Bonesha fm estime que ceux qui intimident son travailleur ne savent pas la réglementation en vigueur au Burundi. Selon Patrick Nduwimana, il  a fait son travail et celui qui n’est pas content de ce qu’il a fait n’a qu’à prouver le contraire comme le prévoit la loi et de porter plainte contre lui au CNC. Il met aussi en garde ceux qui veulent perturber le travail de ce journaliste que les noms de ces derniers seront publiés et le cas échéant, ils seront poursuivis surtout s’il lui arrive quelque chose de mauvais. [isanganiro/rpa/rtr/bonesha]

- Les habitants de la province Bubanza surtout au chef-lieu de la province passent de mauvais moments dans ces derniers jours surtout depuis vendredi de la semaine passée. Les choses se sont empirées le soir de ce mardi où ils ont entendu que certains d’entre eux devraient être assassinés par les jeunes Imbonerakure à qui des armes ont été distribuées à cet effet. Ainsi, certains avaient envoyé leurs enfants dans la ville de Bujumbura et ont passé une nuit blanche ce mardi pour veiller sur leurs ménages. Selon ces mêmes informations, un renfort venu du Congo voisin devrait aider les Imbonerakure à attaquer les ménages ciblés et les armes à utiliser auraient été distribuées dans une réunion qui s’est tenue dans un bar situé à côté de l’agence de l’Interbank à Bubanza, réunion à laquelle participait le président du parti CNDD-FDD dans cette province. D’autres armes auraient été cachées à la permanence de ce parti dans la province Bubanza. Le député Juvénal Havyarimana dément ces informations et annonce qu’il ne connaît rien à ce sujet prenant le soin de renvoyer au porte-parole du parti au niveau national. Il précise toutefois qu’il est prêt à collaborer avec qui que ce soit pour mettre la lumière dans cette affaire. Le commissaire de la police dans cette province affirme qu’il n’y a pas d’indice de déstabilisation de la sécurité de qui que ce soit dans cette province. Le commissaire Rémégie Nzeyimana annonce que des fouilles perquisitions peuvent être organisées afin de récupérer toutes les armes détenues illégalement même si ces dernières seraient cachées dans la permanence du parti au pouvoir. [isanganiro/rpa/bonesha]