Nouvelles locales du mardi 06 mai 2014
Nouvelles locales

@rib News, 06/05/2014

● Education

 - Les étudiants de l’Université du Burundi et ceux de l’ENS viennent de suspendre le mouvement de grève dans lequel ils venaient de passer presque deux mois. En effet, les représentants de ces étudiants ont tenue une réunion ce mardi matin, laquelle a été sanctionnée par un communiqué de presse qu’ils ont aussitôt lu à la presse. Ainsi, ils affirment qu’ils ont voulu suivre les conseils leur prodigués par certaines personnes dont les professeurs de l’Université du Burundi et de l’ENS après leur réunion d’hier avec le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Par conséquent, ils annoncent que la grève prend temporairement à partir de ce mardi 6 mai 2014.

Néanmoins, ils annoncent qu’ils n’abandonnent pas pour autant leurs réclamations et demandent par là même au président de la République d’annuler le décret contesté parce que d’un moment à l’autre, la grève peut reprendre si rien n’est fait dans ce sens. Ils demandent en outre aux professeurs des deux institutions de suivre de près la mise en application des recommandations issues de la réunion entre eux et le ministre de tutelle. Ils demandent que la bourse d’avril et mai soit virée sur les comptes des étudiants afin qu’ils puissent survivre dans ces premiers moments. Ils demandent aussi que les horaires des examens soient confectionnés par les étudiants eux-mêmes comme d’habitude.

Ainsi, ils ont tout de même remercié le président de la République pour les mesures qu’il a prises à ce sujet. Ils ont aussi remercié toute personne qui s’est impliquée dans la résolution de cette question et surtout les étudiants qui sont restés solidaires même s’ils affirment que certains d’entre eux ont affiché un comportement indigne. Ajoutons que les six étudiants qui avaient été arrêtés ce samedi et incarcérés à la BCR avaient été relâchés ce lundi soir.

Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique se dit ravi de la réunion qu’il a tenue avec les professeurs ce lundi. Joseph Butore ajoute que les conclusions de cette dernière sont applicables si et seulement si les étudiants regagnent les auditoires. Il admet aussi que la question de la bourse pour les étudiants redoublants va trouver une solution provisoire en attendant la tenue des états généraux sur l’éducation dans 3 ou 4 mois. [rtnb/rpa/bonesha/isanganiro/rtr]

- La direction provinciale de l’enseignement dans la province de Bururi a pris une décision d’exiger une somme de 50.000FBu jusqu’au 10 mai courant aux parents des élèves pour assurer les frais de réparation de véhicule de cette direction. La direction communale de l’enseignement dans la commune Burambi de la même province de Bururi a quant à elle décidé de faire payer une somme de 100FBu à chaque élève pour procéder à l’achat des pneus et à la réparation de la moto du directeur de l’enseignement de cette commune.

Les parents des élèves du Lycée Communal Saint Jean Baptiste de Murago dans cette même commune ont refusé de payer tout cet argent. Ils estiment en effet que les parents ne doivent en aucun cas supporter les frais de réparation de ces engins, puisque cela est une tâche du gouvernement via le ministère de tutelle. De plus, ils demandent que ce ne soit plus un ordre de payer cet argent. Le directeur provincial de l’enseignement à Bururi confirme cette information. Rémy Ndayikengurukiye précise toutefois qu’il n’y a aucune obligation dans ces cotisations. Certains se demandent à quoi servira cet argent du moment que le véhicule du PDE Bururi fonctionne actuellement. [rpa/bonesha/isanganiro]

● Société

- La réunion regroupant les professionnels des médias et leurs collaborateurs qui se tient à Gitega a poursuivi ses travaux ce mardi. Les participants ont suivi des exposés en ce qui est de la gestion des médias et de leur indépendance financière. Il s’est avéré que le manque ou le peu de moyens financiers dont souffrent les médias burundais est un handicap majeur de leur fonctionnement normal. Cette situation est due en partie au fait que les burundais n’ont pas la culture de la lecture des informations et aiment plutôt écouter ce qui se dit sur les médias.

Certains ont même estimé que cette situation de dégoût de la lecture peut être due au fait que lors des débuts de la crise burundaise en 1993, certains journaux écrivaient dans le but de semer la haine entre burundais et à cela s’ajoute le fait que la majeure partie de la population burundaise ne sait pas lire.

Le conseiller du président chargé de la communication a estimé de sa part que certains journalistes peuvent travailler en dehors de la loi en diffusant des informations non vérifiées ce qui peut provoquer de la méfiance du côté des autorités publique. Willy Nyamitwe trouve aussi que certaines autorités ne veulent pas livrer les informations dont elles disposent ce qui oblige les journalistes à chercher par tous les moyens ces informations qui leur sont cachées. [isanganiro/rtnb/rtr/bonesha/rpa]

● Sécurité

- Un conducteur de taxi a été assassiné au chef lieu de la province Ruyigi la nuit de ce lundi à mardi. Selon des sources sur place, il a été attaqué vers 20h du soir de ce lundi alors qu’il s’approvisionnait en essence à une station service de la place. En effet, des inconnus l’ont attaqué et ont pris tout ce qu’il possédait dont une somme d’argent non encore connue et son téléphone portable. Ils ont ensuite tiré sur lui avant de prendre le large et il est mort sur le champ. La police annonce qu’elle n’a pas encore établi les auteurs de ce meurtre encore moins les raisons de leur action mais assure que des enquêtes ont été entamées. [rpa]

- L’APRODH confirme les entraînements militaires des jeunes burundais à l’est de la RD Congo dans le secteur de Kiriba-Odes. Le président de cette association précise que le dernier départ se situerait au 28 mars de cette année où ces jeunes se sont rencontrés au Lycée Municipal de Kamenge avant de partir. Pierre Claver Mbonimpa précise aussi que le nommé Kazungu du service national de renseignement est bel et bien le cerveau de ces entraînements et coordonnateur de ces activités. Il ajoute qu’il ne connaît pas le motif de ces entraînements ou si le gouvernement y est pour quelque chose. Pourtant, il trouve étonnant que le gouvernement burundais n’en sache rien du tout. Il voit plutôt que c’est le parti CNDD-FDD qui piloterait tout et que le gouvernement se comporte comme s’il ne sait rien à ce sujet. De même, il ajoute que certains des jeunes qui partent vont rejoindre les rangs du FNL de Nzabampema Aloys. [rpa]

-Le conseil national de la sécurité affirme qu’il n’y a pas d’armes qui auraient été distribuées aux Imbonerakure dans le pays. Selon le secrétaire permanent de ce conseil, ils reçoivent des rapports chaque semaine en provenance des communes et nulle part, il n’est fait mention de ces armes. Sylvestre Marora ajoute qu’il s’est par ailleurs rendu lui-même dans certaines communes de la province Bururi et de la province Makamba et qu’il n’a pas entendu une chose pareille. Ainsi, il trouve que cette question peut être au niveau des médias seulement qui se contentent de l’affirmer. Il ajoute que ce conseil ne travaille pas sur base des rumeurs et demande à toute personne qui disposerait des informations à ce sujet de les présenter afin qu’elles soient traitées à leur juste valeur. [rpa/rtnb/rtr/isanganiro/bonesha]

● Politique

- Les partis politiques de l’opposition dans la province de Kayanza se disent inquiets d’un recensement que le parti CNDD-FDD est en train d’opérer en faveur de ses membres qui n’ont pas la carte nationale d’identité. Selon le représentant du parti Frodebu dans cette province, les listes confectionnées lors de cette opération pourront être utilisées pour repérer et intimider ceux qui n’y figureront pas comme n’étant pas du parti au pouvoir. Moïse Minani trouve que ce travail est mal orienté et qu’il risque de produire d’autres effets surtout en salissant la cohabitation pacifique entre les partis politiques de cette province. Le représentant du parti au pouvoir dans cette province tranquillise et estime que le parti pourra assister ses membres qui n’ont pas de carte nationale d’identité. [rpa]

- Le comité central du parti FROLINA vient de suspendre le président de ce parti en la personne d’Adrien Ndayiragije lors d’une réunion tenue le 4 mai 2014. Le secrétaire général de ce parti fait savoir qu’après le limogeage de l’ancien président de ce parti, ils avaient espoir que les choses allaient se normaliser. Chose étonnante, Vianney Nikonabasanze précise que la nouvelle direction de ce parti a plutôt accumulé des fautes dans la gestion quotidienne dudit parti et dans le non respect de la loi plus que ne le faisait Karumba. Il ajoute que face à cette situation, les membres du comité central ont décidé de ne pas assister à l’enterrement de leur parti et ont de ce fait suspendu son président. En fait, le parti sera dirigé provisoirement par Ngendakuriyo Alexis et ce dernier aura comme tâche principale la préparation d’un congrès national qui élira les nouveaux organes du parti. Il trouve que toutes les personnes qui ont été suspendues des organes du parti n’ont pas été exclues du parti et qu’ils peuvent demander pardon et revenir. [bonesha/isanganiro/rpa/rtr/rtnb]