Nouvelles locales du mercredi 21 mai 2014
Nouvelles locales

@rib News, 21/05/2014

● Gouvernance

- Alors que certains acteurs de la vie économique du pays estiment qu’une société vietnamienne qui vient d’obtenir une licence pour s’installer au Burundi aurait reçu des avantages hors du commun que les autres opérateurs de la téléphonie mobile n’ont pas obtenus, le ministre des Finances du Burundi trouve de sa part que ces avantages ont été accordés à toutes les sociétés opérant dans ce secteur au Burundi. Tabu Abdallah Manirakiza trouve que les autres sociétés qui ont bénéficié de ces avantages en 2008 ne les ont pas exploités comme il se devait et estime que Viettel, qui est une société internationale à haute technologie, va être à la hauteur de ces avantages.

Il trouve également que l’argent que le pays abandonne en faveur de telles sociétés n’est pas du tout perdu puisque ces dernières embauchent des chômeurs, paient les taxes et impôts professionnels ainsi qu’elles participent dans le développement du pays en terme de valeur ajoutée. Il a profité de cette occasion pour affirmer qu’il n’y a aucune autorité de ce pays qui aurait un capital dans cette société. [rtr/isanganiro/rtnb/rpa/bonesha]

● Politique

- Après l’atelier réunissant les politiciens burundais pour évaluer la mise en application de la feuille de route convenue entre eux au mois de mars de l’année dernière concernant une bonne préparation des élections de 2015, certains d’entre eux constatent une situation stagnante alors que d’autres y voient un avancement relatif. En effet, le  porte-parole du parti MSD considère que la première chose est de se féliciter de la tenue de tels ateliers. Maître François Nyamoya trouve que c’est une occasion de se corriger mutuellement et de se critiquer afin que ceux qui sont concernés essaient de remettre les choses sur les rails. Il déplore toutefois le fait que les conclusions de cette feuille de route n’ont pas été mises en application.

De son côté, la présidente du parti Uprona reconnue par le ministère de l’intérieur estime que certains points de cette feuille de route ont été mis en application. Concilie Nibigira trouve toutefois qu’il reste pas mal de choses à faire comme la restauration d’un bon climat entre les partis politiques ainsi que la liberté des partis politiques à tenir des réunions sans problèmes.

La plupart des participants ont accusé le ministre de l’intérieur pour s’opposer ou freiner la mise en application de cette feuille de route surtout en ce qui concerne la réunification et les réunions des partis politiques.

Edouard Nduwimana s’en est défendu en affirmant qu’il n’a jamais été et ne sera jamais un obstacle à la réunification des partis politiques. Il constate que ces accusations ne sont pas fondées puisque ledit ministère regarde si la loi est respectée. Il trouve par ailleurs que les problèmes sont internes aux partis politiques en question.

Mais, ils se sont convenus sur un certain nombre de choses concernant une bonne tenue des élections de 2015 pour que ces dernières se déroulent dans un climat apaisé. [rtr/isanganiro]

- L’ADC-Ikibiri dénonce quant à lui le fait qu’il n’y a jamais eu de commission pour suivre de près la mise en application de cette feuille de route. Le président de cette coalition trouve que le gouvernement burundais via son ministère de l’intérieur ne veut pas que cette feuille de route soit considérée comme une convention entre la classe politique burundaise et cela fait que cette feuille de route soit négligée et que le gouvernement pense qu’il va l’appliquer de sa manière.

Léonce Ngendakumana considère aussi qu’il devrait y avoir un calendrier de cette mise en application. Il admet toutefois lui aussi qu’il y a eu des avancées puisque l’accord d’Arusha et la Constitution ont pu être sauvegardés ; mais il trouve que le gouvernement devrait faciliter la réunification des partis politiques ainsi que l’instauration d’un climat apaisé afin qu’au retour, les politiciens puissent discuter des autres points figurant dans cette feuille de route. [rtr/isanganiro/bonesha]

- La COSOME se réjouit du fait que les politiciens burundais aient pu s’asseoir ensemble pour discuter de la mise en application de la feuille de route qu’ils ont dressée. La présidente de cette coalition trouve cela très appréciable mais découvre parallèlement  très inquiétant le déroulement de l’atelier de ce mardi surtout du fait que les uns accusaient les autres alors que ces derniers tentaient de s’expliquer ou de se justifier. Justine Nkurunziza leur demande d’être des hommes de paroles qui tiennent leurs engagements et de laisser les accusations réciproques puisque celui qui sera élu en 2015 le sera pour tout le monde. [isanganiro]

● Justice

- Des voix continuent à s’élever pour demander si non exiger la libération du président de l’APRODH en prison depuis vendredi de la semaine dernière. Le Réseau des Citoyens Probes au Burundi (RCP) s’insurge contre cette arrestation de Pierre Claver Mbonimpa. Dans un communiqué rendu public ce mardi soir, cette association trouve qu’il a été incarcéré pour que les autres personnes ayant une chose à révéler au sujet des probables entraînements des jeunes burundais en RD Congo soient terrifiées et décident de ne rien dire à ce sujet. Le même communiqué trouve que cela donne une mauvaise image au Burundi sur la scène internationale et demande ainsi qu’il soit libéré sans condition afin qu’il continue à vaquer à ses activités quotidiennes et si une fois la justice a besoin de lui, qu’elle le consulte en tant que collaborateur aux enquêtes. [rpa/isanganiro/rtr]

- Le barreau près la cour d’appel de Gitega a lui aussi sorti un communiqué de presse ce mercredi contre l’arrestation de Pierre Claver Mbonimpa. Dans ce communiqué, il se dit étonné qu’une personne qui était en train d’aider le pays à ne pas tomber dans un gouffre soit considérée comme un malfaiteur. Il trouve qu’à l’approche des élections, des informations de différentes natures sont propagées ; ce qui rend la population inquiète.  Ainsi, il demande au président de la République, comme il l’avait fait à l’approche des élections de 2010, d’adresser un discours à la Nation pour tranquilliser cette fois-ci au sujet de ces probables entraînements militaires. Il demande aussi à l’appareil judiciaire de traiter ces dossiers d’une manière sage en respectant la loi et en ne privilégiant pas les emprisonnements puisqu’elles ne constituent pas des solutions. [isanganiro]

- L’Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture au Burundi (ACAT) se dit préoccupée du fait que ceux qui dénoncent une distribution d’armes à une catégorie de la population sont poursuivis en justice. Dans un communiqué qu’elle vient de publier ce mercredi, elle trouve qu’en dehors de Pierre Claver Mbonimpa, d’autres citoyens dont les journalistes ont été poursuivis ou convoqués pour avoir dénoncé ou tenté de dénoncer une distribution des armes à certaines personnes. Elle demande que Pierre Claver Mbonimpa soit libéré et que les poursuites cessent contre toute personne qui s’est exprimée contre la distribution de ces armes. [rtr/isanganiro/bonesha/rpa]

- Le président du FOCODE estime que l’incarcération de Pierre Claver Mbonimpa s’inscrit dans le cadre des différentes tentatives des différents pouvoirs qui ont cherché à le mettre en prison ou tout simplement à le faire taire. Pacifique Nininahazwe trouve que notre démocratie est menacée par ces agissements contre les citoyens qui s’expriment. Selon lui, l’attitude des magistrats est également étonnante du moment qu’ils partent d’un petit fait auquel ils donnent une qualification très élevée laquelle n’est pas pour la plupart tenue en considération en fin de compte par les juridictions. Il trouve que les infractions reprochées à Pierre Claver Mbonimpa sont celles que le pouvoir a toujours collées aux politiciens dont il ne veut pas la présence sur la scène politique. Il demande que ce défenseur des droits de l’homme soit libéré. [bonesha]

● Sécurité

- Les habitants de la colline Kagirigiri de la commune et province Bubanza ont vécu un calvaire la nuit de ce mardi à mercredi. En effet, des bandits armés de fusils ont attaqué vers 19h 30minutes deux ménages de cette colline et lorsque la population a commencé à crier au secours, les bandits qui avaient déjà volé des objets ménagers dans ces deux ménages attaqués ont commencé à tirer en direction des forces de l’ordre qui venaient au secours et ces derniers ont répliqué.

L’échange de ces coups de feu a duré plus de 20 minutes avant que ces bandits ne se replient sur la colline Muyange de la même commune. La police les a poursuivis et a retrouvé 3 d’entre eux dans une maison où ils s’étaient retranchés. Mais, les objets volés de même que les 3 fusils dont ils se sont servis n’ont pas été retrouvés. La police a seulement trouvé à cet endroit quelques effets militaires dont une chemise, une gourde et une baïonnette. Les trois personnes se trouvent entre les mains de la police et subissent des interrogatoires. [isanganiro/rtnb]

- Une grenade a été lancée dans une maison familiale de la colline Kwibuye de la commune et province Muyinga la nuit de ce mardi à mercredi. Selon le chef de cette famille attaquée qui est parmi les blessés, la famille était en train de prendre son repas du soir quant cette grenade a été lancée à travers la fenêtre et elle a emporté la vie d’une bébé de 7 mois et blessé 3 autres personne dont le chef de famille et sa femme. La police pense que les conflits fonciers seraient à l’origine de cette attaque et affirme que deux personnes suspectées sont été déjà arrêtées. [rtnb/isanganiro/bonesha]