Burundi : "Vendredi vert" pour la libération du président de l'Aprodh |
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@rib News, 29/05/2014 Le "vendredi vert", en faveur de Pierre Claver Mbonimpa a été largement suivi dans le pays selon le constat des médias locaux et internationaux. Il est 10h à Bujumbura, on fait le tour de la ville de Bujumbura à pied. D'abord au parking de l'ancien marché central. Des gens sont habillés en vert. Chemise verts, bracelets verts et boucles d'oreilles pour dame sont au rendez-vous. Non loin de là, des gens achètent des sachets verts, soit on les porte directement ou on les morcelle pour les porter sur les bras comme un bandeau. Dans les bureaux, c'est la même chose, surtout chez les privés. Le vert est au rendez-vous. Les femmes portent des pagnes verts, des jupes et chemises verts sont plus visibles dans les bureaux de Bujumbura. Une femme connu au Burundi, membre par ailleurs du parti au pouvoir s'associe elle aussi aux autres pour demander la libération de Mbonimpa, président de l'Aprodh emprisonné sous l’accusation d’"atteinte à la sécurité intérieur et extérieur de l’État" Cette dame du nom de N.Z. porte une farde verte. Dans cette farde il y a un dossier de demande d'emploi adressé à un opérateur nouveau, Vietell. Mais son objectif n'est pas un emploi, mais plutôt une manifestation contre l’emprisonnent de celui qui l'a fait libéré, il y a une dizaine d'années car elle a été incarcérée puis libérée suite au lobbying du président de l'Aprodh Pierre Claver Mbonimpa. Elle va faire le tour des sièges des radios privées pour montrer qu'elle aussi se trouve de leurs cotés. Il est midi 17 minutes. Alors que les coups de klaxons étaient programmés à midi 20 minutes, les choses seront anticipées. Des motards, moins verts à Nyakabiga lancent le coup, klaxonnent, les chauffeurs des bus aussi nombreux sont au rendez-vous. Toute la ville est noyée dans des klaxons pour Mbonimpa. Entre temps, les officiers de la police sont sur les grandes artères, ils filment ce qui se fait, ils pointent leurs caméras aux véhicules mais ceux-ci continuent à circuler normalement, avec des coups de klaxons. Une dizaine de minutes après c'est le silence et les choses sont à la normale. A Bubanza aussi le mouvement est suivi, à Makamba, Rumonge, Gitega et même Ngozi,lr fief du président burundais. Mais la police va tenter d’arrêter ceux qui portent des sachets verts à Bubanza, sans succès. Mais il faut aussi noter que le président du Conseil National de Communication Richard Giramahoro va interdire les médias de s'associer à ceux qui réclament la libération de Mbonimpa, les accusant de jouer la partialité. Cependant, les choses se sont passées comme prévues. Les responsables de la société civile, à travers le mouvement dit "vert", avait demandé aux habitants de Bujumbura et ailleurs, de klaxonner et de porter la couleur verte, pour réclamer la libération du président de l'Aprodh. |