Lydia Nsekera mentionnée dans une vaste affaire de corruption du Mondial 2022
Sports

@rib News, 03/06/2014 – Source Jeune Afrique

 L'enquête du Sunday Times sur l'attribution du Mondial 2022 au Qatar est une bombe pour le football africain. Selon le journal britannique, le riche émirat gazier a versé des pots-de-vin à la quasi-totalité des dirigeants de fédérations africaines pour gagner leur soutien en vue de l'organisation du plus gros évènement sportif de la planète.

Lydia Nsekera (photo), l'ex-présidente de la Fédération burundaise et première femme membre du Comité exécutif de la FIFA, aurait quant à elle fait partie d'un second voyage payé par Bin Hammam à Kuala Lumpur, en octobre 2008. Les quarante invités, tous issus du continent, auraient chacun reçu 5 000 dollars à leur arrivée. Ils auraient aussi trouvé un sac Nike remplis de cadeaux dans leurs chambres d'hôtel cinq étoiles.

Pendant plus de deux ans, de juin 2008 à décembre 2010, le haut responsable qatari Mohamed Bin Hammam aurait distribué des centaines de milliers de dollars aux gouvernants du football continental. Objectif : les rallier à la candidature de son pays pour l'organisation de la coupe du monde 2022. Le Sunday Times indique être en possession de milliers de courriels et d'autres documents attestant de présumés versements d'argent. Une première série, publiée sur le site du journal, comporte des noms africains biens connus des amateurs de ballon rond : Issa Hayatou, Jacques Anouma, ou encore George Weah.

D'après le journal londonien, Bin Hammam, alors membre du Comité exécutif de la Fifa et président de la Confédération asiatique, se servait de caisses noires pour financer son circuit de corruption. Ces importantes sommes d'argent étaient directement remises, en cash ou par virement bancaire, aux dirigeants des fédérations africaines. Elles pouvaient aussi servir à des voyages tout frais payés en Malaysie ou au financement de soirées caricatives sur le continent.

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