Burundi : Mise en garde de quatre envoyés spéciaux pour les Grands Lacs
Diplomatie

RFI, 03-06-2014

Burundi : vive préoccupation de l’ONU, l’UA, l’UE et des Etats-Unis

Les envoyés spéciaux de l'ONU, des Etats-Unis, de l’Union européenne et de l’Union africaine viennent de terminer une visite officielle au Burundi. Et s’ils estiment que le pays a fait des progrès louables en arrivant à surmonter une histoire faite de conflits, les diplomates se sont dit très préoccupés par des entraves aux libertés.

Les quatre hauts diplomates ont pris un ton solennel pour lancer leur avertissement : « Nous sommes très préoccupés par les restrictions de l’espace politique et des libertés civiles qui entravent les activités de l’opposition, la société civile et des médias à l’approche des élections de 2015 au Burundi ».

Une mise en garde lancée par les quatre envoyés spéciaux pour la région des Grands Lacs après avoir rencontré le président burundais Pierre Nkurunziza, ce week-end. Signe de leur grande inquiétude par rapport à l’évolution de situation au Burundi, tout le communiqué est dans la même veine.

Mary Robinson des Nations unies, Boubacar Diarra de l’Union africaine, Koen Vervaeke de l’Union européenne et Russ Feingold pour les Etats-Unis dénoncent encore « des mesures visant à entraver le processus électoral et empêcher la pleine participation de toutes les parties prenantes au processus électoral ». Ils ont donc prévenu que cela risquait de remettre en cause les progrès ayant permis au Burundi de sortir des années de conflit interethnique.

Selon un diplomate contacté par RFI, Bujumbura n’a pas réagi jusqu’ici aux différents messages lancés par la communauté internationale. Et le diplomate ajoute qu’il espère que cette fois-ci et dans son intérêt le pouvoir burundais va entendre cette nouvelle alerte.