Nouvelles locales du jeudi 05 juin 2014
Nouvelles locales

@rib News, 06/06/2014

Politique

- L’ADC-Ikibiri dénonce les propos du président de la République du Burundi qui a affirmé sur les ondes de la RFI que ce n’est pas le pouvoir en place qui est responsable de la division observée au sein des partis politiques. Selon le président de cette coalition, il y a des preuves qu’à chaque fois que des efforts de réunification entre les ailes des différents partis scindés en ailes, le pouvoir utilise les services du ministère de l’intérieur pour anéantir ces efforts. Léonce Ngendakumana trouve que le parti CNDD-FDD veut s’ériger en parti Etat et que pour y arriver, il doit écarter les autres partis politiques susceptible de lui résister.

Selon lui donc, si le président de la République ou son gouvernement n’y sont pour rien, la situation serait déjà débloquée. Il voit qu’il suffisait d’une simple injonction à donner au ministre Nduwimana pour que la réunification entre les ailes des partis politique devienne une réalité. Il a aussi profité de cette occasion pour demander au président Nkurunziza de ne plus se cacher derrière la volonté de son parti politique, celle de la cour constitutionnelle ou de la CENI pour préciser s’il va ou non briguer un troisième mandat. Il trouve qu’en attendant que ces instances se prononcent, la loi est claire à ce sujet, laquelle loi, le président a juré de  respecter. [rtnb/rpa/isanganiro/bonesha]

● Justice

- Comparution du président de l’APRODH dans la chambre de conseil de la cour d’appel de Bujumbura ce matin de jeudi. En effet, la partie défenderesse devrait plaider pour obtenir la libération provisoire de Pierre Claver Mbonimpa afin qu’il puisse continuer à comparaître étant libre. L’audience a duré plus de 2h30 minutes après, l’affaire a été prise en délibéré et la décision sera connue dans les 48heures qui suivent. Devant le parquet de la République qui abrite la cour d’appel de Bujumbura, les représentants des organisations de la société civile étaient présents avec un grand nombre de personnes dont certaines portaient des habits verts comme l’avait demandé la société civile pour soutenir cet activiste de la société civile. Précisons que les journalistes n’ont pas été autorisés à entrer dans la salle d’audience. [rtnb/rpa/isanganiro/bonesha]

- Comparution également devant le tribunal de grande instance de Bubanza des correspondants de la RPA et de Bonesha FM dans cette même province. Eloge Niyonzima et Alexis Nkeshimana étaient partis pour prendre connaissance des accusations portées contre eux suite à la plainte déposée par le parti CNDD-FDD dans cette province ainsi qu’un autre particulier. Ainsi donc, ils ont été signifié qu’en date du 16 avril 2014, ils ont fait passer sur leurs radios respectives des informations qui ont causé une perturbation de la sécurité. De plus, ils sont poursuivis pour avoir affirmé que le parti CNDD-FDD dans la province de Bubanza, via son représentant dans cette province et un certain Dieudonné aurait rassemblé des armes dans la permanence provinciale de ce parti à Bubanza et les auraient distribuées à certains jeunes Imbonerakure. Ils ont ainsi été avisés de la date de la prochaine comparution pour venir s’expliquer. [rtnb/rpa/isanganiro/bonesha]

● Diplomatie

- Le torchon semble brûler entre le gouvernement burundais et le BNUB. En effet, après la mesure d’expulsion d’un ressortissant Kenyan chargé de la sécurité du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Burundi, le BNUB vient de sortir un communiqué dans lequel il dénonce cette décision. Il explique que les deux chargeurs de pistolet garnis de munitions que possédait cet officier étaient restés par mégarde dans ses bagages suite à la hâte lors de la préparation de son voyage. Il ajoute que ce responsable de la sécurité n’avait pas de fusil sur lui et cela vient renforcer la thèse de l’oubli qui est ici avancée. Selon ce communiqué, le gouvernement burundais n’a pas respecté les normes internationales puisque la convention de Vienne que le gouvernement a donnée comme motivation dans sa décision concerne le personnel diplomatique d’un pays et non le personnel technique se trouvant dans une mission de travail. Ainsi, le BNUB demande au gouvernement de Bujumbura de surseoir à cette mesure d’expulsion. [rtnb/rpa/isanganiro/bonesha]

- De son côté, le directeur de l’aéroport international de Bujumbura fait savoir que ce responsable de la sécurité au sein du BNUB a commis une faute énorme. Selon Albert Maniratanga, le port de ces munitions devrait être porté à la connaissance des responsables de la compagnie qui devrait transporter la personne en question, aux autorités de l’aviation civile ainsi qu’à la direction des services aéroportuaires. Il trouve les explications de manque de temps suffisants pour s’en rendre compte que cet officier a avancées ne tiennent pas et estime que si cela avait été commis sur les autres aéroports des autres pays, la personne en question devrait être emprisonnée. Il trouve pourtant que le gouvernement burundais a été clément et que la décision devrait par la suite être respectée et exécutée. [rtnb/rpa/isanganiro/bonesha]

● Gouvernance

- L’Officier de Police Judiciaire dans la commune de Ruhororo de la province Ngozi est aux arrêts depuis ce mercredi soir. Jean Sinzinkayo a été arrêté par le commissaire de la police spéciale anti corruption dans la province Ngozi alors qu’il procédait au comptage des billets d’une somme d’argent qu’il venait de recevoir de la part de deux travailleurs de la société SOGEA-SATOM. En effet, ces derniers ont été appréhendés en possession de l’huile de graissage de moteur d’une valeur de 30.000FBU et le dossier a été confié à ce policier qui, pour aboutir à un règlement à l’amiable, a proposé aux présumés voleurs de lui donner une somme de 400.000FBu. Ils ont discuté avec lui et se sont convenus de lui donner une somme de 250.000FBu et se sont aussi donnés rendez-vous le lendemain. Ces présumés voleurs ont ainsi alerté la police anti corruption de cette opération et du lieu de son exécution. Cette police a ainsi surgi alors que l’OPJ comptait les billets dont les ‘corrupteurs’ avaient pris le soin d’en copier les numéros. Il a ainsi été transmis à la prison centrale de Ngozi et son dossier est en cours de traitement. [rtnb/rpa/isanganiro/bonesha]