Les Nations unies se défendent de vouloir "porter atteinte aux intérêts du Burundi"
Diplomatie

PANA, 06 juin 2014

Bujumbura, Burundi - Le porte-parole du Bureau des Nations unies au Burundi (Bnub), Vladimir Monteiro (photo), a nié, jeudi, la moindre intention de son organisation de vouloir «porter atteinte aux intérêts du Burundi », à cause d’un agent de sécurité de la représentation diplomatique onusienne dans la capitale burundaise qui avait été surpris, quelques jours plus tôt, avec deux chargeurs et des munitions pour pistolet dans ses bagages, au départ de l’aéroport international de Bujumbura.

D’après les explications de M. Monteiro, les officiers de sécurité du Bnub étaient cependant autorisés à porter des armes à feu et ce qui est arrivé à Abednego Mutua, de nationalité kenyane, est un "déplorable et malencontreux oubli" qui ne devait toutefois pas, de son point de vue encore, appeler une mesure aussi disproportionnée qu'est l'expulsion.

L’incident intervient peu de temps après l’expulsion d’un autre diplomate onusien, en charge des questions sécuritaires au Bnub, le Néozélandais Paul Debbie, pour son rôle présumé dans la fuite d’une note confidentielle faisant état de l’armement de jeunes affiliés au parti au pouvoir burundais à l’approche des élections générales de 2015.

Dans le cas de l’agent de sécurité, le porte-parole du Bnub a déclaré qu’il s’agissait d’un « expert » auquel ne s’applique pas normalement la doctrine de « persona non grata ».

Selon la même source, cette doctrine s’applique aux diplomates et « nous demandons au ministère burundais des Relations extérieures et de la Coopération internationale de lever sa décision » contre l’agent de sécurité en cause.

Les nouvelles expulsions de diplomates portent à au moins six, le nombre de ceux qui ont déjà quitté le pays contre leur gré depuis le début de la présence massive des Nations unies, en 2002.

Le Bureau des Nations unies au Burundi a été créé pour aider à la mise en application effective des accords de cessez-le-feu et pour la consolidation de la paix, la reconstruction et la relance du développement socio-économique national.