Nouvelles locales du lundi 23 juin 2014
Nouvelles locales

@rib News, 23/06/2014

● Sécurité

- Attaque dans la localité de Kiriba Ondes de l’Est de la RD Congo le soir de ce dimanche à lundi sur les positions des militaires qui seraient des Burundais. Selon le porte-parole des FNL du Colonel Nzabampema Aloys, ils ont attaqué les militaires burundais qui sont avec les Imbonerakure dans cette localité où ces derniers sont en train de suivre une formation militaire. Eraste Dondogori ajoute que ces militaires burundais ont attaqué les positions des FNL dans cette même localité et ceux-ci ont riposté allant même jusqu’à foncer sur les positions des burundais. Il précise que l’échange de coups de feu a eu comme bilan 9 militaires burundais tués et 2 militaires du côté des rebelles qui ont été blessés.

L‘armée burundaise nie de son côté toutes ces affirmations du FNL de Nzabampema. Selon le porte-parole de l’armée burundaise, il n’y a pas de militaires burundais sur le sol congolais comme il l’a toujours affirmé. Le colonel Gaspard Baratuza précise que si les rebelles ont attaqué des positions congolaises, c’est le Congo qui devrait éclaircir la situation. Il ajoute que les militaires burundais sont sur la frontière avec tous les pays limitrophes du Burundi, mais que le gouvernement burundais n’envoie de militaires que dans les pays où la communauté internationale a besoin de renfort en hommes précisant en plus qu’aucune sollicitation soit de la part de la communauté internationale soit du Congo n’a été formulée jusqu’à présent pour que les militaires burundais aillent sur le sol congolais.  [rpa/bonesha/isanganiro/rtr]

- Trois personnes ont été tuées dans différentes communes de la province de Muyinga la nuit de ce dimanche à lundi et dans des circonstances différentes. Selon des informations sur place confirmées par la police et l’administration locales, une personne a été tuée sur la colline Gatobo de la commune Butihinda et son corps a été retrouvé dans un bistrot de la même colline.

De même, une femme a été étranglée sur la colline Gatongati de la commune Muyinga alors qu’une autre personne originaire de la commune Butihinda a été tuée par ces coups de machettes sur la colline Mirwa de la commune Gashoho. Cette dernière personne aurait probablement été tuée par deux personnes dont son frère comme le confirment ces mêmes sources.

Pour chacun de ces cas, les auteurs de ces différents meurtres n’ont pas été identifiés, mais six personnes ont été arrêtées en raison de deux personnes par chaque cas de meurtre pour des raisons d’enquête comme le précisent les sources policières. [rpa/bonesha/isanganiro/rtr/rtnb]

- Deux enfants ont été tués sur la colline Gaturanda de la commune Bugabira en province Kirundo la nuit de ce dimanche à lundi. Selon des sources sur place, des malfaiteurs ont profité de l’absence des parents de ces enfants pour mettre le feu à la maison familiale alors que les deux enfants dormaient déjà. Un enfant est mort sur le champ alors qu’un deuxième est mort arrivé à l’hôpital de Kirundo où il avait été conduit juste après avoir été sorti des flammes. La police indique qu’elle a commencé les enquêtes à ce sujet. [rpa/bonesha/isanganiro/rtr/rtnb]

● Justice

- La défense du président de l’APRODH demande au parquet de la République en mairie de Bujumbura de déposer le dossier de Pierre Claver Mbonimpa à la justice. Selon Maître Armel Niyongere, ils continuent d’affirmer qu’il a les preuves tangibles de ces affirmations concernant une formation militaire dispensée à certains jeunes burundais en RD Congo dans le secteur de Kiriba Ondes et sur une distribution des armes à certains Imbonerakure dans le pays. Il demande donc que son dossier soit transmis à la justice et que l’audience soit fixée afin que les preuves dont il est questions soient livrées à la justice et que la communauté tant nationale qu’internationale sache bien une fois pour toutes que Pierre Claver Mbonimpa a été emprisonné sur fond de présomption de culpabilité uniquement. [rpa/bonesha/isanganiro]

● Politique

- Le parti Uprona dirigé par Charles Nditije dénonce les emprisonnements dont ses membres sont victimes sur toute l’étendue du territoire nationale et surtout ceux de le province de Bubanza, la dernière étant celle du représentant de ce parti dans la province de Bubanza. Selon Charles Nditije, Fabien Banciryanino a été arrêté le week-end dernier pour avoir refusé de représenter Concilie Nibigira dans cette province puis qu’après sa nomination, il a refusé arguant que les représentants provinciaux ne sont pas nommés, mais élus.

Ce député élu dans la province Bururi trouve que le camp Concilie Nibigira n’a pas de membres comme cela s’est fait remarquer ce dimanche dans une réunion qu’elle a tenue à Gihanga où il s’est remarqué la présence des personnes notoirement connues dans les autres partis politique en train de distribuer de l’argent aux participants.

Il dénonce ainsi ces arrestations et s’étonne qu’une personne puisse être victime de ses opinions politiques. Il trouve que cela vise à intimider les Badasigana restés fidèles aux idéaux du parti de Rwagasore afin qu’ils se désistent et se rendent.

Il assure toutefois qu’ils ne vont pas baisser les bras et qu’ils vont continuer à défendre ce parti contre les impérialismes du parti au pouvoir. Il demande par là au gouvernement de laisser les Badasigana s’organiser puis qu’ils savent bien là où se trouve la vérité et les vrais leaders de ce parti qui en ont défendu les principes directeurs depuis toujours. [rpa/bonesha/isanganiro]

● Droit de l’homme

- Les organisations de la société civile burundaise continuent leur plaidoyer en faveur des personnes qu’elle qualifie de victimes de la liberté d’expression dans ce pays. C’est dans ce cadre que la Ligue des Droits de l’homme Iteka a sorti un communiqué de presse ce lundi pour dénoncer les cas des personnes qui sont emprisonnées ou poursuivies par la justice pour avoir demandé des enquêtes sur la distribution des armes aux Imbonerakure ainsi que sur une probable formation militaire que certains jeunes burundais seraient en train de suivre en RD Congo.

Selon ce communiqué, le fait que certains sont en prison et que les autres sont sans cesse convoqués par la justice témoigne de la volonté affichée par le gouvernement de ne pas vouloir que les choses soient tirées au clair et que la salle besogne que ces plans peuvent avoir soit mise en application sans que personne ne s’en rende compte.

Le communiqué demande plutôt la libération de toutes les personnes incarcérées, la fin des poursuites ainsi que le début des enquêtes afin que la vérité éclate au grand jour pour ces cas. Il demande aussi la libération de deux enseignants qui ont été arrêtés accusés de faire signer une pétition demandant des enquêtes indépendantes sur ces armes et cette formation militaire des jeunes burundais.

Enfin, il demande au ministre de la justice d’arrêter le harcèlement des représentants du syndicat SYMABU et de ne pas s’ingérer dans l’organisation de ce syndicat et ainsi de laisser les syndicalistes travailler librement. [rpa/bonesha/isanganiro/rtr]