Burundi : une foule immense pour soutenir Mbonimpa à son procès
Justice

@rib News, 04/07/2014

Le procès de Pierre Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh a été mis en délibéré, selon une source de son avocat. Il est arrivé ce matin vers 10h 45, soit plus d’une heure de retard, au siège du Tribunal de Grande Instance de Bujumbura Mairie à bord d’un camion des prisonniers.

Mbonimpa était en forme et a pris le temps de saluer ses supporters venus de tout le pays selon le constat des reporters locaux et internationaux sur place. Mbonimpa a cependant un problème de diabète et a été autorisé tout de même à suivre son procès assis, entouré par quatre avocats dont Me Armel Niyongere et Me Charité Niyongere.

Dans un procès qui n’a duré que quelques minutes, Mbonimpa maintenu sa position selon laquelle, il y a des entrainements militaires des jeunes burundais au Congo. Son procès a été mis en délibéré et il est retourné en prison.

Cependant, une foule immense s’était donné rendez-vous depuis d’ailleurs 6h du matin devant le TGI de Bujumbura. Les uns en vert, les autres portant des sachets verts, d’autres des troncs de branches d’arbres verts des feuille vertes, en tout cas il était difficile de passer devant le tribunal de grande instance de Bujumbura en véhicule ou à, pied.

« Libérez Mbinimpa » scandaient les manifestants, visiblement encouragés par la morale et la détermination de voir leur « héro » libéré par la justice.

A Bubanza, tôt ce matin, on observait des gens, anciens combattants, ancien prisonniers prendre des bus pour venir à Bujumbura soutenir Mbonimpa. La même situation s’est aussi présentée à Muramvya, Makamba et Ngozi.

Exceptionnellement, même des congolais de Bukavu, membres des organisations de la société civile étaient au rendez-vous.

Le BNUB avait été représenté par le chargé des droits de l’homme dans cette organisation onusienne, tandis que d’autres organisations internationale et chancelleries étaient aussi présentes.

Dans l’après midi, un groupe de policiers a encerclé le bureau de l’Aprodh non loin de la présidence de la république. Ils recherchaient un individu qui les avait photographie, selon Pacifique Nininahazwe, un autre activiste burundais dans l’œil du pouvoir en place.

La médiation a été assurée par le président de l’Olucome, Gabriel Rufyiri, un autre activiste anti corruption, lui aussi vu comme ennemi du régime. La médiation a eu lieu entre le staff de l’Aprodh et les policiers. 20 minutes plus tard la tension est retombée et les policiers sont partis.

Mais la colère est grande dans les rangs de la police. On le photographie partout…. Partout, même à l’église, selon toujours Pacifique Nininahazwe sur son compte facebook. [JMM]