Bujumbura se démène pour la candidature de Buyoya à tête de la Francophonie
Politique

PANA, 16 juillet 2014

Soutien diplomatique à l’ancien chef de l’Etat burundais pour piloter la Francophonie

 Bujumbura, Burundi - Le gouvernement burundais poursuit ses efforts de soutien diplomatique à la candidature de l’ancien chef de l’Etat burundais, Pierre Buyoya (photo), au poste de Secrétaire général de la Francophonie, apprend-on de source officielle à Bujumbura.

Une autre personnalité devrait prendre les commandes de la francophonie, en remplacement du Sénégalais Abdou Diouf, dont le mandat expire en novembre prochain.

La question du soutien à la candidature de M. Buyoya avait été jusque-là rarement abordé publiquement dans les milieux officiels et médiatiques à Bujumbura, à quelques exceptions près, sur la toile où l'ancien chef de l'Etat ne semble pas avoir la cote à cause de son passé politique.

Le ministre burundais des Relations extérieures et de la Coopération internationale, Laurent Kavakure, a profité de la présentation du bilan des réalisations trimestrielles de ses services pour noyer la question parmi tant d'autres.

Selon M. Kavakure, la diplomatie burundaise continue simplement à déployer les efforts nécessaires en direction des pays amis qui pourraient faire triompher la candidature de M. Buyoya face à d’autres prétendants potentiels.

Le Canada, le Congo-Brazzaville et l’Ile Maurice sont autant d’autres pays qui ont des candidats déclarés pour présider aux destinées de la septième langue la plus parlée au monde.

Le candidat du Burundi est un ancien chef d’Etat atypique pour être revenu au pouvoir par deux fois par la force des armes après avoir perdu aux premières élections de l'ère démocratique des années 1990 au Burundi.

L’ancien major des forces armées burundaises a néanmoins su forcer le respect de la communauté internationale en signant une « paix des braves » avec la rébellion qui était née dans la foulée du premier coup d’Etat militaire de Buyoya, en 1993.

Devenu "sénateur à vie" après avoir cédé pacifiquement le pouvoir, en 2003, l’ancien chef de l’Etat burundais a été vite adoubé par la communauté pour mettre son expérience de résolution pacifique des conflits au service de certains Etats en difficulté, comme le Soudan du Sud ou encore le Mali.