La force régionale d’intervention rapide opérationnelle d’ici décembre 2014
Cooperation

Voice of America, 22 août 2014

Nouveaux engagements des pays d'Afrique orientale en faveur d'une force régionale

 Les chefs de la Défense de dix pays d'Afrique orientale ont promis un total de 5.000 troupes en vue de former une nouvelle force régionale d’intervention rapide dont le déploiement est prévu pour décembre. La confirmation est venue du porte-parole de l'armée Rwandaise à l’issue d'une réunion à Kigali.

L'idée émane de l’Union africaine (UA) qui a élaboré un plan qui s’échelonne sur 10 ans et qui doit permettre à chacune des régions du continent de se doter de sa propre force de maintien de la paix pour parer à toute éventualité.

L’Afrique orientale, elle, avance plus vite que prévu. Sa force d’intervention rapide doit amorcer ses opérations en décembre 2014.  

« C'est en effet un an plus tôt parce que les chefs d’Etat de la région estiment qu’il y a une insécurité grandissante en Afrique de l'Est et qu’il est urgent de prendre des mesures », a expliqué le général Joseph Nzabamwita, porte-parole militaire du Rwanda.

A titre d’exemple, le conflit sud-soudanais s'est étendu à la région côtière du Kenya, tandis que la situation en Somalie ne cesse de se détériorer.

Hormis les 5.000 soldats qui feront partie de cette force régionale, quatre unités de police comprenant chacune jusqu'à 170 hommes sont également prévues, d’après le général Nzabamwita. Et d’ajouter qu’il appartient à chaque Etat membre de participer à un fonds qui devra permettre l’envoi de troupes au sol dans un délai aussi court que 14 jours.

Le Burundi, le Djibouti, l’Ouganda, l'Ethiopie, le Rwanda, le Kenya, les Comores, et la Somalie sont les pays contributeurs, appelés à mettre en place le financement initial pour leur force régionale avant de se tourner vers l'aide des bailleurs de fonds étrangers si nécessaire.

Pour l’ambassadrice des États-Unis aux Nations Unies Samantha Power, les blocs régionaux en Afrique jouent un rôle de plus en plus prépondérant dans le maintien de la paix sur le continent, et ils méritent le soutien total de la communauté internationale.


 

RFI, 23-08-2014

Coopération régionale : la «force africaine en attente» se dessine

A Kigali, à l’issue d’une réunion de cinq jours, les dix Etats devant composer la future « force est-africaine en attente » se sont engagés à rendre opérationnelle cette brigade régionale de maintien de la paix d’ici décembre 2014. Cette force est-africaine est l'une des cinq forces régionales de maintien de la paix qui doivent composer la future force africaine en attente (FAA) qui peine à voir le jour.

Cet engagement avait déjà été évoqué lors du sommet de Malabo en Guinée équatoriale en juin dernier. Réunis à Kigali cette semaine, les représentants du Burundi, des Comores, de Djibouti, de l'Ethiopie, du Kenya, du Rwanda, des Seychelles, de la Somalie, du Soudan et de l'Ouganda ont signé un protocole d’entente (MOU) afin que la force de maintien de la paix est-africaine soit opérationnelle d’ici décembre 2014, soit un an avant l’échéance normalement fixée à fin 2015, pour la mise en place des cinq brigades régionales. Lors de cette réunion, les Etats se sont également engagés à fournir des troupes, du personnel policier et civil, soit environ 5000 hommes selon le porte-parole de l’armée rwandaise, Joseph Nzabamwita.

Parmi les contributeurs les plus importants, le Burundi qui devrait notamment fournir un bataillon d'infanterie légère (850 hommes). L'Ouganda, l'Ethiopie, le Rwanda et le Kenya devraient notamment fournir d’un bataillon mécanisé chacun.

Les forces seront basées dans leur pays respectifs et pourront être déployées en cas de crise dans la région « sous 14 jours ». La structure de commandement et surtout le financement de cette force doivent cependant être encore discutés.

Les représentants de la région se sont donnés rendez-vous en octobre au Seychelles pour une prochaine réunion.