Burundi et Rwanda enquêtent sur les cadavres à la dérive sur le lac Rweru
Sécurité

PANA, 26 août 2014

 Une commission mixte burundo-rwandaise pour enquêter sur des "exécutions extrajudiciaires" présumées

Bujumbura, Burundi (PANA) - Une commission mixte d’enquêteurs burundais et rwandais est à pied d’œuvre depuis lundi pour tenter de percer le mystère de corps humains sans vie à la dérive sur le lac Rweru et dont aucun des deux pays riverains ne connaît pour le moment l’origine exacte.

Au moins cinq corps sans vie ont été encore aperçus entre samedi et lundi par les pêcheurs sur le lac Rweru qui sépare le nord du Burundi et le sud du Rwanda.

Les corps d’hommes, femmes et enfants arriveraient enveloppés dans des sacs, d’autres ligotés ou encore à moitié nus, d’après la radio publique africaine (Rpa, indépendante au Burundi) qui a été la première à donner l’alerte sur cette découverte macabre, samedi dernier.

La situation dure depuis au moins deux semaines et une quarantaine de corps auraient été charriés à ce jour par le lac, sans que l’on sache pour le moment avec exactitude, le pays dont sont originaires les victimes, selon les récits des pêcheurs burundais.

Le ministre burundais de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, a confirmé la mise sur pied d’une commission d’enquête mixte entre les deux pays pour tirer au clair la situation de ces corps sans vie qui dérivent de on ne sait où pour le moment.

L’équipe est composée de responsables administratifs et policiers burundais et rwandais qui n’ont pas reçu de délais connus pou rendre leur rapport.

Aucune tension interne ou externe n’est connue de part et d’autre du lac Rweru pour expliquer à priori cette dérive de corps humains sur ce cours d’eau habituellement tranquille et anonyme, malgré son bleu azur pétillant et les imposants massifs montagneux verdoyants qui le ceinturent.