Le calendrier électoral de 2015 au Burundi va être légèrement retouché
Politique

PANA, 27 août 2014

 Bujumbura, Burundi - Une légère retouche du calendrier des élections générales de 2015 va être apportée, en réponse aux protestations véhémentes de ces derniers jours de l’opposition contre la tentative d'enrôlement des électeurs avant la mise en place des Commissions électorales provinciales indépendantes (CEPI) et des Commissions électorales communales indépendantes (CECI) de supervision, apprend-on de source proche de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

L’enrôlement des électeurs était prévu à partir du 22 septembre 2014 et a été repoussé à une date ultérieure, le temps de mettre en place des CEPI et des CECI concertées, selon les concessions du président de la CENI, Pierre Claver Ndayicariye.

L’autre grief porte sur l’accès "difficile", pour le moment, à la carte nationale d’identité (CNI) qui sera obligatoire pour se faire enrôler.

L’opposition accuse généralement l’administration proche du parti au pouvoir de délivrer le sésame "à la tête du client".

La CENI a déjà inventorié et arrêté quelque 3.483 centres qui serviront de lieux d’inscription pour un peu plus de 04 millions d’électeurs estimés.

Le calendrier électoral de 2015 prévoit la combinaison de l'élection des maires et d’un nouveau président de la République pour le mois de mai, celle des députés, en juin et celle des sénateurs, en juillet.

L'élection des chefs de zones, de quartiers et de collines, qui sont les plus petites entités administratives à la base au Burundi, clôturera le marathon électoral qui ira jusqu’au mois de septembre 2015.

D’ici là, la CENI espère réunir les 60 millions de dollars américains nécessaires à l’organisation des prochaines consultations populaires au Burundi.

Plus de la moitié de ce montant est attendue de la communauté internationale des bailleurs de fonds du Burundi, qui sont pour le moment dans l’expectative de réponses claires à leurs conditionalités d’élections "inclusives, transparentes, démocratiques et équitables".

Certains ténors de l’opposition sont encore en exil à l’étranger depuis les tensions post-électorales de 2010, d’autres ont des dossiers judiciaires pendants qui risquent de bloquer leur candidature aux prochaines élections générales.