Redécoupage administratif de la ville de Bujumbura
Politique

PANA, 28 août 2014

Bujumbura, Burundi - Le nombre d’entités administratives qui composaient jusque-là la municipalité de Bujumbura va passer de 13 à 3 "méga-zones" dans le cadre d’une nouvelle politique gouvernementale de décentralisation des services dans la capitale burundaise, apprend-on de source proche du ministère burundais de l’Intérieur.

La ville de Bujumbura était jusque-là subdivisée en une multitude de communes, les unes plus minuscules que les autres et sans valeur ajoutée au niveau des rentrées fiscales, selon l'exposé des motifs du projet de redécoupage administratif du ministère de l’Intérieur qui est passé, mercredi, comme une lettre à la Poste à l’Assemblée nationale et doit encore aller au Sénat pour adoption, avant sa promulgation par le chef de l’Etat pour avoir une force de loi.

Les nouveaux chefs-lieux des communes sont Kanyosha, pour le Sud de Bujumbura, Kamenge, pour le Nord et Rohero, pour le centre.

Les communes sont généralement dirigées par des administrateurs et les quartiers par des chefs de quartier dont l’élection au suffrage universel direct a commencé en 2005.

Le projet de loi prévoit une dotation budgétaire annuelle de l’Etat de l’ordre de 500 millions de francs burundais (près de 500.000 dollars américains) pour le fonctionnement de chacune de ces nouvelles "méga-communes".

Sur le plan économique, on estime généralement à Bujumbura, à 70 %, le nombre de personnes qui s’activent dans le secteur tertiaire (celui des services), contre 16 % dans le secondaire (industrie) et 14 % dans le secteur primaire(agriculture, pêche, exploitations forestière et minière).

Les nouvelles entités administratives vont en même temps cumuler des problèmes socio-économiques déjà structurels, comme la mauvaise hygiène et le mauvais assainissement, le manque d’eau potable et de courant électrique par endroits, les inondations, les maladies diarrhéiques, le choléra, les conflits fonciers ou encore le déficit en terrains à bâtir dans une ville d’une superficie de 11.000 hectares qui a déjà montré ses limites naturelles.