Nouvelles locales du mardi 09 septembre 2014
Nouvelles locales

@rib News, 09/09/2014

● Sécurité

 - La population de la commune urbaine de Kamenge et de ses environs, armée de matraques et de bâtons, s’est levée ce mardi matin et a décidé de camper devant les locaux de la paroisse Saint Guido Maria Conforti de Kamenge dite chez Buyengero (photo) pour demander que les présumés violeurs et assassins de trois sœurs de la congrégation Xavérienne leur soient remis pour qu’elle les tue sur place. Les slogans comme « Baduhe tubice », « Bazane abo bamenja », « Bice » étaient sur les lèvres de la population qui chantait sans relâche.

En effet, ils avaient reçu des informations selon lesquelles ces assassins auraient été retrouvés dans le plafond de la demeure des victimes. Mais, cette information a été vite démentie par la police et le curé de cette paroisse qui ont demandé tour à tour à la population de vider les lieux et d’attendre la fin des enquêtes tout en promettant que les résultats de ces enquêtes leur seront communiqués en temps réel.

Pourtant, personne n’a été admis d’entrer dans les locaux de cette paroisse. L’Eglise catholique de son côté a fait savoir que les trois corps des victimes seront enterrés en République Démocratique du Congo après une messe qui sera dite au Mont Sion Gikungu ce jeudi. [isanganiro/rpa/bonesha/rtnb/rtr]

- Suite à cet incident tragique, des réactions de condamnation continuent de tomber. En effet, le cabinet de l’Ombudsman burundais a rendu public un communiqué où il condamne ces tueries sans nom et demande que les assassins soient retrouvés et présentés à la justice.

De même, la communauté islamique du Burundi a condamné ces tuéries et estime que de tels actes n’ont plus de place dans la communauté burundaise actuelle. Elle demande à la police de tout faire pour arrêter les malfaiteurs afin que la justice soit dite.

Des réactions aussi de condamnation proviennent du parti Uprona dirigé par Concilie Nibigira, du CAFOB, de l’Assemblée nationale du Burundi, de l’association des jeunes actifs pour la non violence, de la nouvelle coalition de l’opposition participative, et autres milieux socioprofessionnels au Burundi.

Pour tous, le message est le même ; qu’ils condamnent ces tueries et qu’ils demandent que la justice soit faite afin que les coupables de ces actes à tous les niveaux soient punis chacun en ce qui le concerne. [rtr/rpa/isanganiro/rtr/bonesha/rtnb]

- La police nationale du Burundi fait savoir qu’elle vient de mettre la main sur un premier suspect dans les tuéries de trois sœurs italiennes de la congrégation Xavérienne. En effet, Son porte-parole précise que cet après-midi, la police a pu arrêter une personne originaire du quartier Mirango de la commune de Kamenge où est situé les locaux de la paroisse attaquée. Helménégilde Hicuburundi ajoute que le suspect a été arrêté en possession d’une clé de la résidence des sœurs assassinés et que ce dernier ne le nie pas du tout. Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que le suspect accepte bien qu’il a violé et égorgé les trois sœurs pour se venger puis ue ces dernières occuperaient sa propriété alors qu’elles sont des étrangers.

Il précise aussi qu’il reconnait qu’il avait planifier de violer et tuer les 4 sœurs et que c’est pourquoi il possédait la clé de leur appartement avant de préciser que c’est une occasion de se faire justice qu’il a trouvée avant de saisir la justice pour récupérer sa propriété puisqu’il avait fui la crise avant de regagner son pays il y a 8 ans.

Le porte-parole de la police nationale du Burundi indique que cette arrestation a été possible après que le suspect ait vendu un téléphone portable à un de ses amis qui, dans la foulée, après avoir constaté que ce téléphone contenait des messages en Italien, a décidé de porter cette affaire devant la police qui a vite exploité cette piste.

Il ajoute également que la chemise du suspect avait été retrouvé dans l’apparentement des victimes pleine de sang et que ce témoignage concorde avec celui d’un des sentinelles qui a fait savoir à la police qu’il a vu ce dimanche (le jour de l’assassinat des deux premières victimes) un individu sortir de la résidence des sœurs torse nue. [rtr/rpa/isanganiro/bonesha/rtnb]