@rib News, 09/12/2014 ● Education - Alors que le président de la République vient de remplacer le Recteur et le vice-recteur de l’Université du Burundi, les étudiants estiment qu’il s’agit d’une chose positive puisque les anciens dirigeants de cette institution n’ont pas pu bien gérer les cas qu’ils leur soumettaient. Ils considèrent même qu’ils étaient comme des enfants orphelins puisque la direction au lieu de les écouter, les divisait plutôt. Ils affirment qu’ils attendent la solution que la nouvelle équipe va apporter à leurs préoccupations. [bonesha]
- Le corps professoral de l’Université du Burundi trouve lui aussi que l’ancienne équipe dirigeante a failli à sa mission principale. Le professeur Pascal Kakana trouve qu’il y avait un déphasage entre la direction de l’Université et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ce qui causait le blocage de certaines décisions. Il trouve ainsi que la principale revendication des professeurs vient d’être exhaussée (celle de demander le remplacement des autorités rectorales) et estiment que la loi sera cette fois-ci respectée dans toute sa rigueur et trouve que désormais le blocage va être levé puisque celui qui vient d’être nommé était le secrétaire permanent du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et donc théoriquement en accord avec le ministre. [bonesha] - Alors que la réunion des états généraux de l’éducation vient de se tenir à Bujumbura la semaine dernière, les étudiants de l’université du Burundi trouvent que cette réunion ne va rien leur apporter. Ils trouvent que les participants à cette réunion n’avaient pas de solution face aux problèmes des étudiants en particulier puisqu’ils n’étaient pas des techniciens en la matière et que par conséquent, n’ont pas pu fournir des propositions concrètes. Ils estiment que rien n’a été dit sur leur principale revendication concernant la valeur du diplôme du nouveau système BMD. [bonesha/isanganiro] ● Politique - Les autorités administratives de la province de Cibitoke annoncent qu’elles vont prendre des mesures de contrainte à l’encontre de la population qui ne veut pas se faire inscrire pour participer aux élections de 2015. Selon ces autorités, elles vont prendre une mesure de ne pas accueillir les usagers des services publics se trouvant dans cette province s’ils ne montrent pas le récépissé d’inscription délivré par les agents recenseurs. Elles estiment que cette mesure contraindra sans doute les habitants de cette province à l’inscription. Même les autorités sanitaires de cette même province menacent les malades qu’ils pourront ne pas être accueillis s’ils ne présentent ce récépissé du moins pour les adultes en âge de voter. [bonesha] - Le parti Sahwanya Frodebu dans la province de Bubanza s’insurge contre la décision de la CEPI Bubanza d’ouvrir un centre d’inscription sur la colline Muyange de la commune et province Bubanza en dehors de toute information aux concernés. Selon le représentant provincial de ce parti à Bubanza, depuis vendredi de la semaine passé, deux agents recenseurs ont été déployés dans le site des déplacés de Muyange où ils procèdent à l’enrôlement des électeurs alors que ce centre n’avait pas été prévu dès le départ. Il trouve ainsi qu’il s’agit d’une manœuvre de vouloir inscrire des personnes en l’absence de tout observateur des partis politiques ou des organisations de la société civile et demande que ce centre soit supprimé et que toutes les inscriptions déjà effectuées sur ce lieu soient invalidées. Le président de la CEPI Bubanza demande plutôt aux partis politiques d’envoyer des observateurs dans ce lieu sans toutefois préciser le pourquoi de cette improvisation. [bonesha] - Certains partis politiques de l’opposition dont le Frodebu Nyakuri ainsi que deux acteurs politiques dont Charles Nditije et Rwasa Agathon viennent d’adresser une correspondance au Secrétaire général des Nations Unies pour lui montrer leurs inquiétudes quant à la préparation des élections de 2015. Selon ce mémorandum, ils estiment que la CENI ne peut pas bien conduire le processus électoral puisqu’elle a un côté penchant et cela est fait sciemment pour cautionner les fraudes que le parti CNDD-FDD a déjà planifiées. Ils citent entre autre la distribution controversée de la carte d’identité, les mineurs qui sont inscrits ici et là, l’achat des récépissés d’inscription à certains membres des partis politiques de l’opposition pour ne citer que ceux-là. Ils trouvent que la solution serait que la CENI actuelle soit dissoute et remplacée par une autre capable. Ils demandent aussi la suspension des opérations d’enrôlement des électeurs afin que tous les problèmes soient décortiqués dans l’intérêt de la démocratie burundaise. Ils demandent enfin aux Nations Unies de suivre de près ces élections. [bonesha/rtr/isanganiro/rpa] - Le président du parti Frodebu Nyakuri estime que les fraudes électorales que le CNDD-FDD est en train de mettre en œuvre ne peuvent pas être tolérées par qui que ce soit. Le docteur Jean Minani fait savoir qu’ils ne cessent de crier mais que la CENI continue de faire la sourde oreille, ce qui fait penser qu’elle est en complicité avec ceux qui ont organisé ces fraudes. Il ajoute que si rien n’est fait, tous les partis politiques de l’opposition devront se mettre ensemble pour exiger à la CENI de démissionner. Il demande ainsi que tous les concernés puissent se mettre ensemble pour que des preuves de ces fraudes soient fournies par ceux qui les possèdent pour les montrer à ceux qui ne l’admettent pas afin qu’une solution concertée soit prise. [bonesha/isanganiro] ● Justice - L’APRODH apprécie le fait que la Cour d’appel de Gitega ait remis l’affaire Rwembe en audience publique pour complément d’enquêtes. Selon le représentant de cette association dans les provinces du centre du pays, cela montre que la Cour est restée sur sa soif quant à la vérité concernant les accusations portées contre cet ancien commissaire adjoint de la police à Gitega. Nestor Nibitanga précise qu’il est confiant que toute la vérité sur ces accusations sera établie. [isanganiro] |