@rib News, 15/12/2014 ● Justice - Rwasa Agathon, qui devait comparaître devant le Parquet général près la Cour d’appel de Bujumbura ce lundi matin, n’a pas été entendu. Il précise qu’alors qu’il se dirigeait au rendez-vous, il a reçu un coup de fil du ministre de l’Intérieur lui annonçant que celui qui devrait l’écouter n’est pas disponible. Il a pourtant continué son chemin estimant que cette précision n’est pas du tout vraie, mais il n’a pas été reçu et n’a même pas été autorisé à entrer à l’intérieur des bâtiments abritant le parquet qui l’avait convoqué. Une foule immense de gens étaient venue le soutenir et chantait des slogans et avait des banderoles portant des inscriptions qui lui sont favorables.
Il a été obligé de retourner à son domicile et la foule l’a suivi jusque chez lui. Arrivé à son domicile, il leur a remercié pour avoir osé venir le soutenir et leur a demandé de rentrer chez eux et aucune autre date de comparution ne lui a été signifiée. D’aucuns alors se demandent comment un ministre de l’Intérieur est allé jusqu’à annuler une convocation de la justice et ce, par coup de téléphone, alors qu’il est un membre de l’Exécutif. Lors de ce parcours des militants de Rwasa, la police était à leurs côtés, devant et derrière, comme si elle encadrait une manifestation légalement autorisée. Le patron du service national de renseignement s’est lui aussi rendu au domicile de Rwasa et il a voulu lui parler dans la foulée, mais, ses militants ont exigé qu’il entre seul sans sa garde, chose qu’il a refusé et est parti par la suite sans le rencontrer. [bonesha/rtr/isanganiro/rpa] - Réagissant à cet incident, Rwasa Agathon trouve que le ministre de l’Intérieur est bel et bien l’instigateur de sa convocation et voit qu’il est en train de l’intimider pour qu’il ne se présente pas aux élections de 2015. Pourtant, il trouve qu’ils n’ont pas à s’inquiéter parce qu’ils ont suffisamment fait une contre-campagne contre lui et que donc si la population a été convaincue, elle ne va pas voter pour lui. Il constate par ailleurs que la justice burundaise n’est pas du tout compétente pour le juger pour ce qui est des crimes commis pendant la guerre que le Burundi a connues étant donné qu’il bénéficie d’une immunité provisoire. C’est d’ailleurs le contenue d’une correspondance de 6 pages qu’il vient d’adresser au procureur général près la cour d’appel de Bujumbura. [bonesha/rtr/isanganiro/rpa] - Le correspondant de la radio RPA dans la province de Bubanza a été arrêté le matin de ce lundi par la police de Bubanza et a été entendu pendant plus de 10h, puis conduit à la prison centrale de Bubanza. Arrêté avec 4 autres personnes, Eloge Niyonzima est accusé de tentative d’assassinat sur la personne de Jean de Dieu Irakoze, un Imbonerakure du chef lieu de la province Bubanza. Ce dernier a en outre été battu la nuit de ce dimanche à lundi par des personnes qui lui ont tendu une embuscade vers minuit. Sur le lit d’hôpital, cette victime a donc affirmé qu’il a vu parmi ses agresseurs le nommé Eloge Niyonzima qui assistait à la scène. Le journaliste en question quant à lui déclare qu’à cette heure là il était déjà rentré chez lui mais prend le soin de préciser que cet Imbonerakure lui avait dit qu’il a quelque chose à lui confier concernant des menaces sur sa sécurité. [bonesha/rtr/isanganiro/rpa/rtnb] ● Politique - La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) annonce que les effectifs des personnes qui se sont faites inscrire pour participer aux élections de 2015 s’évaluent à 3.697.900 personnes lors des trois semaines allouées à ce travail. Selon le porte-parole de la CENI, ces effectifs sont provisoires et peuvent être revus à la hausse après avoir reçu les résultats en provenance des consulats et ambassades burundais à l’étranger et des missions étrangères des militaires burundais. Prosper Ntahorwamiye précise que ces effectifs sont satisfaisants du moment qu’ils représentent un pourcentage de plus de 88% sur les 4.200.000 personnes qui étaient attendues. Il annonce aussi que selon le calendrier qu’ils ont élaboré, les cartes d’électeurs seront distribuées au mois de mars ou avril de l’année prochaine. [rtr/isanganiro/rtnb/rpa/bonesha] - Dix (10) drapeaux des partis politiques dont 7 du Sahwanya-Frodebu, 1 du parti Uprona, 1 du parti CNDD-FDD et 1 du parti FNL ont été volés la nuit de ce dimanche à lundi dans toute la zone de Minago de la commune Rumonge en province de Bururi. Alors que le représentant du parti CNDD-FDD dans cette commune affirme ne pas connaître les voleurs de ces drapeaux, le représentant du parti -rodebu accuse quant à lui les membres du parti CNDD-FDD qui ne veulent pas la présence des autres partis politiques dans cette zone. Selon le chef de cette zone, il s’agit des signes d’intolérance politique et précise qu’il va tenir dans l’urgence une réunion à l’endroit des leaders des partis politiques œuvrant dans cette zone. Cela s’est ainsi passé alors que le vice-président du parti Sahwanya Frodebu avait passé la journée de ce dimanche dans la province de Bururi pour échanger avec les militants de ce parti sur les résultats de la période d’inscription pour les élections de 2015. [rpa/isanganiro/rtr/bonesha] - Selon un expert d’analyse du discours, les propos des membres de la CENI sont caractérisés par une arrogance extrême. Le professeur Gertrude Kazoviyo trouve que les propos du président de la CENI et ceux de son porte-parole montrent que ces personnes sont toujours sur la défensive en voulant chercher à expliquer les fautes commises dans les opérations de distribution de la carte nationale d’identité et l’enrôlement des électeurs pour les élections de 2015. Le professeur Kazoviyo trouve que ce type de langage est particulièrement adressé aux partis politiques de l’opposition et aux journalistes qui tentent de dénoncer ces irrégularités alors qu’à l’égard du parti au pouvoir, le ton est tout autre. Elle trouve en outre que le parti au pouvoir est caressé alors que les autres sont brutalisés en parole par les responsables de la CENI et que c’est ce type de langage qui a semé un climat de méfiance entre la CENI et les partis politiques de l’opposition. Elle trouve ainsi que la CENI devrait plutôt adopter un langage qui rassure tous les participants aux élections de 2015. [bonesha/rtr] ● Sécurité - Dix personnes ont été blessées alors que plus de 80 maisons ont été détruites par une pluie torrentielle qui s’est abattue sur certaines collines de la commune Mugina de la province Cibitoke le soir de ce dimanche. Selon des informations recueillies au près de la population touchée et confirmées par l’administration communale, ces pluies ont été si violentes que presque toutes les cultures vivrières dans les zones touchées ont été sérieusement détruites par la grêle mêlée à cette pluie. Les sinistrés demandent à tout bienfaiteur de leur venir en aide. Signalons que si la pluie cause des pertes aux communes du nord de cette province, les communes de la plaine de la Rusizi (Buganda et Rugombo) sont menacées par de fortes chaleurs sous un soleil de plomb. [rpa/rtnb/bonesha/isanganiro] - Un corps sans vie d’un homme a été découvert ce lundi matin dans une rivière séparant les communes de Rutegama en province Muramvya et la commune Giheta de la province Gitega. Agé probablement de plus de 40 ans, cette personne n’a pas pu être identifiée et aurait été tuée à l’aide des coups de machette au regard des blessures qui couvraient son corps. La police locale a indiqué qu’elle a commencé des enquêtes à ce sujet. [bonesha] |