L'Usine Nouvelle, 18 août 2009 par Pascal Coesnon Le Burundi tire partie de la chute de la production kenyane de thé. « Il y a aujourd’hui peu de thé sur le marché alors que la demande demeure forte », se félicite Remy Ndayininahaze de l’Office du thé du Burundi (OTB). Les volumes de l’excitant en Afrique de l’Est ont fortement chuté en raison de la sécheresse qui frappe la sous-région. Au Kenya, le principal exportateur mondial de thé noir, la production est tombée à 139,2 millions de kilogrammes au cours des six premiers mois de l’année, soit 12% de moins qu’au premier semestre 2008. Selon l’Economist Intelligence Unit, la récolte kenyane n’atteindra en 2009 que 250 000 kilogrammes, contre 318 000 l’année dernière (-21,4%).
De fait, en juillet, le kilogramme de thé Burundais s’est négocié en moyenne à 2,63 dollars aux enchères de Mombasa au Kenya, contre 2,42 dollars en juin. La qualité Pekoe Dust atteignant même 2,72 dollars le kilogramme. Grâce à des pluies favorables et une augmentation de l’utilisation d’engrais, la production burundaise devrait atteindre 7 500 tonnes cette année, estime l’OTB, soit 500 tonnes de plus qu’en 2008, dont 80 % seront exportés vers le port de Mombasa. L’organisation espère ainsi récolter 15 millions de dollars cette année, contre 13,7 millions en 2008. Le thé est la seconde source de revenu du petit pays d’Afrique de l’Est, juste derrière le café. Environ 300 000 agriculteurs le cultivent sur une population totale de 8 millions. |