PANA, 20/08/2009 Bujumbura, Burundi - Les prix des produits pétroliers viennent de subir une quatrième hausse depuis le début de l'année au Burundi, suscitant une grogne grandissante des consommateurs, a constaté la PANA sur place. Au début de l'année, le litre d'essence super à la pompe était vendu à 1.500 francs burundais, soit près de 1,5 dollar américain. Il vient de passer à 1.700 francs dans la nouvelle structure des prix des produits pétroliers publiée par le ministère du Commerce, de l'Industrie et du Tourisme.
Selon la ministre, Mme Euphrasie Bigirima, les consommateurs devraient cependant s'estimer heureux, car n'eût été le soutien de l'Etat, le litre d'essence à la pompe se vendrait à 2.500 francs burundais, soit près de 2,5 dollars, et celui du mazout à 2.300 francs. Selon elle, l'Etat aurait accepté de perdre d'importantes recettes fiscales sur le carburant importé. Ces pertes s'élèveraient à 10 milliards de francs burundais, soit près de 10 millions de dollars américains, a indiqué la ministre, qui a expliqué que le choc pétrolier sur le pays a été amorti par une subvention des partenaires économiques extérieurs d'un montant de quatre milliards de francs burundais. Les consommateurs burundais devront s'attendre à des ajustements fréquents des prix des produits pétroliers en fonction des cours mondiaux, a prévenu la ministre. En attendant, les hausses intempestives des prix du carburant ont entraîné celle du ticket de bus et des produits de première nécessité. |