@rib News, 25/10/2009 UNIVERSITE DU BURUNDI FACE AU PROCESSUS DE BOLOGNE OU L’INEVITABLE REFORME DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR. Par Libérat Ntibashirakandi 18 Octobre 2009 1. Préambule Alors que toutes les Nations du monde sont entrées dans le nouveau millénaire sous le double signe de la mondialisation et de la révolution numérique (dynamique des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)), le Burundi s’enlisait dans une grande crise sociopolitique qui a balayé des centaines de milliers de ses citoyens, anémié son économie, dispersé de nombreux autres citoyens à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Bien plus, en raison de cette asphyxie absolue, le pays s’est vidé d’une bonne frange de ses intellectuels qui, craignant pour leur sécurité et redoutant un impossible épanouissement dans un pays miné par une guerre et un leadership irresponsable, ont décidé d’aller voir ailleurs.
Dans ces conditions, la pépinière de la crème de la société, en l’occurrence l’Université du Burundi n’a pas été épargnée par l’onde de choc de cette crise. Elle a été perturbée sur les plans académique, scientifique, organisationnel et fonctionnel. La quasi-totalité des doctorants en formation dans les universités occidentales et américaines ne sont pas rentrés. Les meilleurs professeurs de toutes les disciplines ont quitté l’Université du Burundi pour les Universités rwandaises ou sont allés travailler dans les organisations internationales. L’appui dont bénéficiait l’Université du Burundi de la part de ses partenaires extérieurs s’est réduit comme une peau de chagrin entre 1993 et 2005. Cette unique Université publique du pays est donc aujourd’hui confrontée à une myriades de problèmes : baisse de niveau des étudiants à l’entrée et à la sortie, inadaptation des programmes par rapport au marché de l’emploi, dégradation des infrastructures universitaires et de la qualité des supports d’apprentissage, déficit d’enseignants, baisse de la qualité de la recherche et de l’enseignement, etc. La réforme de l’enseignement supérieur et universitaire au Burundi annoncée pour 2009-2010 vient donc à point nommé. Le pays n’étant pas un ilot, il ne peut en aucun cas se passer de ce « processus d’harmonisation de l’enseignement supérieur » tant attendu qu’est le processus de Bologne. Si non, le prix à payer risque d’être énorme. Le présent article présente les raisons et la nécessité d’introduire le processus de Bologne dans l’enseignement supérieur et universitaire au Burundi et l’explique en termes simples. Notre objectif étant d’apporter une modeste contribution dans l’explication de la restructuration des études supérieures et universitaires qui semblent inquiéter notamment les enseignants et les étudiants. Lire l'intégralité de l'analyse |