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Melchior NDADAYE, Héros de la Démocratie & Prince Louis RWAGASORE, Héros de l’Indépendance

Feu Cyriaque SABINDEMYI, premier président de l'ARIB asbl


 

Umusambi (grue couronnée)

Sites touristiques

La Source du Nil : Petite pyramide à la fois indicative et commémorative, au sommet du mont Gikizi, à 2.145 mètres d'altitude. C'est au pied de cette montagne que surgit, d'abord frêle et timide, la source la plus méridionale du Nil, découverte en 1934 par l'explorateur allemand Burckhard Waldecker.

Pyramide "Source du Nil"

 

Au sud-est du Burundi, dans la province de Rutana, commune de Mpinga-Kayove, sur  la colline de Shanga, se trouvent les chutes et la grotte de Karera. Karera est constituée de quatre chutes d’eau qui sont d’une hauteur variant entre 30 et 60 mètres.

Les chutes de Karera

 

La Faille de Nyakazu, située en province de Rutana dans le Sud-Est du Burundi. L'histoire de cette faille débute en 1914, au début de la Première Guerre mondiale, Nyakazu était un poste militaire allemand construit pour contrôler toute la partie orientale du pays. Le plateau de Nkoma sur lequel il a été édifié aurait été, dit-on, entaillé par les bottes des soldats allemands en fuite devant les forces belges.

La "Faille des Allemands"

 

La "Pierre Stanley et Livingstone" à Mugere où l'explorateur Stanley rencontra le célèbre savant Livingstone le 25 novembre 1871.

Pierre 'Stanley-Livingstone

Info pratique

Burundi : Syncrétisme politico-religieux aux plus hautes sphères de l’État Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Opinion

Jeune Afrique, 27 janvier 2016

Burundi : une crise politique, religieuse et mystique

Par Cécile Kyenge

Cécile Kyenge, originaire de RDC, est députée européenne et ancienne ministre de l'Intégration italienne.

Les Burundais se souviendront longtemps du passage à l’année 2016. Jamais depuis la dernière guerre civile de 1993-2005, le pays n’avait traversé une crise politico-humanitaire aussi catastrophique.

Au-delà des scénarios envisagés dans le mémo adressé au Conseil de sécurité des Nations unies par le chef des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, et dont le pire évoque une tournure ethnique du conflit actuel avec des incitations aux crimes contre l’humanité, crimes de guerre ou au génocide, l’Histoire retiendra les responsabilités du pouvoir en place.

Parmi les raisons invoquées dans la fuite en avant du président Pierre Nkurunziza, je voudrais attirer l’attention des lecteurs de Jeune Afrique sur une dimension de la crise burundaise dont les contours restent très difficiles à cerner, mais qui n’en reste pas moins importante – je le crains – pour expliquer en partie la situation en cours au Burundi. Cette dimension fait référence au syncrétisme politico-religieux qui touche les plus hautes sphères de l’État, et en particulier le couple présidentiel.

Mouvance évangélique

Du Nigeria à la Côte d’Ivoire, en passant par le Bénin, la République centrafricaine ou le Malawi, les chefs d’État africains influencés par la mouvance évangélique importée des États-Unis sont de plus en plus nombreux. Parmi eux, Pierre Nkurunziza, devenu pasteur évangéliste, n’a jamais caché sa foi en « Dieu tout-puissant ».

En atteste certains communiqués publiés sur le site de la présidence burundaise faisant référence à la « Semaine de prière et d’action de grâce » et des « croisades religieuses » que le couple présidentiel organise chaque année à travers tout le pays, dont celle en 2014 au cours de laquelle Nkurunziza a clôturé « une prière de bénédictions, tenant dans la main le drapeau national soutenu par son épouse », Denise Bucumi, elle-même pasteure d’une église évangélique.

« Quelle idée doit-on se faire de la Res Publica au Burundi lorsque l’on sait que chaque Conseil des ministres débute avec une prière collective ? »

Cette image résume à elle-seule la confusion qui est susceptible de régner au sommet de l’État burundais. Quelle idée doit-on se faire de la Res Publica au Burundi lorsque l’on sait que chaque Conseil des ministres débute avec une prière collective conduite par le Chef de l’État, que des prophéties avancent qu’il a été choisi par Dieu pour diriger le pays plutôt que par le peuple, que le club de football qu’il a fondé s’appelle Alléluia Club ?

Troquer si facilement le costume présidentiel pour celui de pasteur est pour le moins troublant. Dans la crise actuelle, cela prend une tournure inquiétante. Tout récemment, une députée burundaise n’a pas hésité à invoquer « la force qui a été donné par Dieu » au président burundais « pour résister contre toute opposition et les pressions occidentales ».

Dieu contre la Maprobu ?

Suivant cette logique, un doute s’impose : Dieu aurait-il suggéré à Pierre Nkurunziza de s’opposer au déploiement de la Maprobu (Mission africaine de prévention et de protection au Burundi) ? Poussant cette logique à l’extrême, on pourrait se demander si le massacre de jeunes civils et la répression d’opposants, de représentants de la société civile et de journalistes ne sont pas le fruit d’un dessein divin.

« Malheureusement Pierre Nkurunziza a pris l’habitude de fouler au pied la Constitution adoptée par référendum en 2005 »

Il n’en est évidemment rien, car les responsables de la catastrophe qui est en cours devront répondre tôt ou tard de leurs méfaits à la justice internationale.  En attendant, je partage l’inquiétude de l’ex ministre belge des Affaires étrangères, Louis Michel, qui récemment a fait part de son étonnement sur « le mysticisme un peu irrationnel » du chef de l’État burundais et « l’idée que l’on est au pouvoir par la volonté de Dieu ».

Si tel est le cas, il convient de citer l’article 1 de la Constitution burundaise, selon lequel « le Burundi est une République indépendante, souveraine, laïque, démocratique, unitaire et respectant sa diversité ethnique et religieuse ». Malheureusement Pierre Nkurunziza a pris l’habitude de fouler au pied la Constitution adoptée par référendum en 2005.

La foi ne peut influer sur la gestion de l’État

Les fois, toutes les fois, ainsi que la liberté de culte, un droit inaliénable dans les Constitutions africaines, ne peuvent en aucun cas s’immiscer dans les affaires d’une République laïque. Au Burundi, comme dans le reste de l’Afrique, des millions d’hommes et de femmes, et surtout de jeunes, fréquentent des églises évangéliques. C’est assurément leur droit. Certains sont même convaincus que ce que d’autres considèrent comme un fléau atténue les frustrations et la colère que peuvent générer les inégalités sociales et les conflits sur le continent africain.

Mais parmi ces jeunes chrétiens évangéliques, un certain nombre assument déjà ou assumeront dans un futur proche des responsabilités politiques importantes. Le cas du Burundi doit leur rappeler que la foi religieuse, aussi noble et grande soit elle, ne doit influer sur la gestion d’un État africain et prendre en otage ses citoyens.

Cécile Kyenge
 
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