@rib News, 09/02/2016 ● Economie - Lors d'un point presse tenu ce mardi, l'Office Burundais des Recettes vient de dresser son bilan pour l'année 2015. Au lieu des 720 milliards de FBU espérés, l'OBR n'a collecté que 590.6 milliards. Selon Domitien Ndihokubwayo, commissaire général de l'OBR, la crise que traverse le Burundi est à l'origine de cette baisse de recettes. Toutefois, l'OBR espère collecter 618 milliards pour cette année 2016. Dans son exposé, le commissaire général a annoncé également le licenciement de 11 employés pour des faits de corruption. L'OBR envisage à ce propos de créer une stratégie pour décourager les individus tentés.
- Dans une conférence animée ce mardi 09 février 2016 par le ministère des Finances, Désiré Musharitse, porte-parole du ministère des finances a reconnu une régression des recettes entre avril et septembre 2015. Le secteur Hôtelier a été le plus touché par la crise que traverse le Burundi. Cette année, l’office burundais des recettes OBR veut améliorer ses recettes. Il compte collecter 678 milliards de francs bu en 2016. Pour y arriver ; l’OBR envisage recruter 130 nouveaux employés dans le but de couvrir tout le territoire national et instaurer une nouvelle stratégie de lutte contre la corruption en son sein afin de diminuer la fraude et la corruption. - Les cultivateurs de la région de Kirimiro dans la province de Gitega dénoncent le manque d'engrais chimiques alors qu'ils ont déjà payé la totalité du montant exigé pour les obtenir. Ils craignent des impacts négatifs sur la production agricole et demandent à leurs fournisseurs de trouver rapidement une solution. Le directeur provincial de l'agriculture et de l'élevage de Gitega, Hermenegilde Manyange tente de rassurer les professionnels. Selon lui, les engrais seront disponibles dès ce mercredi. ● Sécurité - Une personne a été blessée par balles ce lundi soir dans le quartier de Gitaramuka en zone de Musaga de la mairie de Bujumbura. La victime se trouvait tranquillement chez elle. Ce mardi matin, la police a bouclé la 1ère et la 4e avenue de la zone de Musaga. En trois jours, des attaques armées ont fait cinq morts et plus de six blessés dans cette zone. - Après l'attaque qui a visé un bar la nuit de dimanche à lundi dans le quartier de Kinama, l'administration locale dresse le bilan suivant composé d’un mort et de12 blessés. Le chef du quartier Bubanza affirme que parmi les victimes figure un enfant non identifié. Vincent Ngendakumana précise que cet enfant était vendeur d’œufs et que n’eût été son intervention, le corps n’allait pas être admis à la morgue. Ce responsable administratif croit savoir que les auteurs de l'attaque sont venus des quartiers de Cibitoke et Mutakura, tous deux frontaliers avec Kinama. - Des hommes armés non encore identifiés ont tendu une embuscade contre un véhicule de type double cabinet à 20 heures de la nuit de ce dimanche à lundi dans la localité de Muhabo en commune de Mugamba dans le sud du pays. Lors de cette attaque, des coups de feu ont été échangés entre ces hommes armés et les militaires à bord de ce véhicule qui se rendait à Matana en provenance de l’OTB. La police parle d’un groupe de bandits armés. Il n’y a pas eu de dégâts humains sauf le véhicule qui a été endommagé. Selon le commissaire provincial de la police de BURURI les auteurs de cette attaque se sont volatilisés dans la nature. - Un corps sans vie a été retrouvé ce mardi matin sur l'avenue de la Mission, non loin des bureaux de la mairie de Bujumbura. Un témoin sur place a constaté l'évacuation du cadavre par la police protection civile. Le lieu maculé de sang a été aussitôt nettoyé. La victime, une sentinelle d'une alimentation, aurait été égorgée selon des témoins ayant vu le corps. - Des habitants du centre Nyagasasa rencontrés ce mardi 09 février 2016 racontent que des policiers et des militaires ont arrêté trois bergers ce mardi matin. Des coups de feu et des explosions de grenades ont été entendus la nuit de lundi aux alentours du centre de Nyagasasa, commune Mugamba en province de Bururi. Les patrons de ces bergers s’inquiètent pour leur sécurité. Le commissaire provincial de la police de Bururi explique qu’une patrouille des forces de l’ordre a été organisée à Nyagasasa après une attaque armée sur la colline Kibimba, dans la commune Gisozi, Province Mwaro frontalière de la zone Nyagasasa. Des sources parmi les habitants du centre de Gisozi confirment l’attaque à la grenade contre le domicile du Directeur du collège communal de Gisozi la nuit de ce lundi. Il n’y a pas eu de dégâts et les auteurs n’ont pas été identifiés. La nuit de dimanche, des hommes armés avaient lancé une autre grenade contre le domicile de l’administrateur communal de Gisozi dans la province Mwaro. ● Justice - Patrick Nduwimana, directeur de la radio Bonesha Fm, réagit après la lettre du procureur général de la République demandant l'extradition de certains journalistes et responsables de médias, accusés d'avoir pris part au putsch manqué du 13 mai 2015. Nduwimana s'exprime en disant qu’il a vu dans cette demande du procureur général une volonté manifeste du pouvoir Nkurunziza de maintenir dans le pays un black-out médiatique, en supprimant tout simplement au Burundi une presse libre et indépendante. Selon lui, cette presse indépendante a toujours été considérée par ce pouvoir comme son ennemie, comme un élément gênant. Il continue en disant que ce soit le président Nkurunziza ou le procureur général, tous savent pertinemment que nous les responsables des médias détruits n'ont aucunement été impliqués dans le putsch manqué du 13 mai. D'ailleurs, il trouve qu'il y a une contradiction entre les paroles de Pierre Nkurunziza, de Valentin Bagorikunda et les faits actuels. Selon lui, les autorités avaient promis une enquête indépendante pour faire la lumière sur ceux qui ont détruit leurs médias, mais s’indigne qu’après huit mois après, il n'y aucun résultat et s’inquiète qu’on continue de les associer au putsch manqué. Il conclut que tout cela est fait pour désinformer l'opinion et laisser place à une campagne propagandiste et cacher tous les crimes et violations graves des droits de l'homme commis par le pouvoir. Mais tôt ou tard la vérité sera connue. Il ajoute que les gens qui ont détruit les médias sont connus et les auteurs de crime qui profitent de l'absence des médias et continuent en toute impunité. Il reste cependant persuadé que tous seront traduits devant les juridictions internationales. ● Education - Trois ans après la mise en place de l’école fondamentale, les élèves de la première promotion de ce système se sentent moins préparés pour affronter les traditionnelles sections du cycle supérieur. Les craintes que ces élèves et leurs parents c’est que ces élèves qui vont finir l’école fondamentale soit la 9è année, seront orientés dans les mêmes sections que ceux qui viennent de finir la 10è année alors qu’ils n’ont pas suivi le même programme et les mêmes cours. En plus les matières vues dans les 3 années de l’école fondamentale ne sont pas compatibles avec les sections du cycle supérieur. Certains parents et enseignants craignent que ces élèves n’aient pas le niveau pour réussir dans ces sections vu que les cours qui y sont dispensés seront nouveaux pour eux. Une autre crainte est de savoir si les enseignants qui donneront ces cours soient disponibles pour le moment. ● Droit de l’Homme - Dans les quartiers de Bujumbura, particulièrement les quartiers contestataires du troisième mandat de Pierre Nkurunziza, la police a érigé depuis quelques mois des barrières à chaque coin de rue. Ces barrages fixes sont gardés par des policiers armés de fusils et de grenades. Certains ont le doigt sur la gâchette. Des habitants confient qu’ils sont intimidés par ces policiers. Ils assurent que le contrôle est rigoureux et souvent violent et que des policiers vont jusqu’à fouiller dans des sacs des femmes. Les piétons et les véhicules doivent s’arrêter et présenter leurs documents et pièces d’identité. Ce phénomène qui pousse les gens à rentrer précipitamment le soir ferait penser à un état d’exception. ● Gouvernance - Les chefs des zones de la mairie de Bujumbura viennent d’être nommés. Sur treize personnes choisies pour être à la tête des zones de la Mairie, seules quatre femmes ont été sélectionnées par le maire de la ville de Bujumbura. Des administrateurs des anciennes communes de Buyenzi, Nyakabiga et Kanyosha ont été maintenus à leurs postes qui étaient des communes auparavant. Il s’agit de Monsieur Idi Kabano Radjabu de Buyenzi, Bampoye Abraham de Kanyosha et Nkurunziza Eric de Nyakabiga. Rapellons que la loi communale actuelle a fusionné les 13 communes de la marie en 3 communes. Les anciennes communes sont pour le moment de zones. |