@rib News, 14/03/2016 ● Droit de l’Homme - La police burundaise a indiqué ce dimanche matin qu'elle n'a rien à voir avec les faits rapportés concernant l’arrestation d’Hugo Haramategeko (photo), président du parti NADEBU. Selon le porte-parole de la police, Haramategeko a été enlevé. Pierre Nkurikiye a assuré que la police ne procède pas de cette manière pour arrêter les suspects encore moins tôt le matin d'autant qu'il s'agit d'une personne qui travaille dans un ministère. Il ajoute que l’appréhension à son bureau serait plus logique. La police recommande à la famille de porter plainte pour disparition afin qu'une enquête soit lancée.
- Un groupe de jeunes du parti au pouvoir (CNDD-FDD) s'en est pris violemment à deux membres du FNL fidèles à Agathon Rwasa. L'agression s'est déroulée ce dimanche soir vers 22 heures au niveau de la transversale 3, colline de Mparambo ll en commune de Rugombo de la province de Cibitoke. Comme l'indique une source locale, les victimes ont été rouées de coups surtout au niveau des jambes et des hanches. Elles étaient en train d'effectuer une ronde nocturne. Un responsable du FNL et des défenseurs des droits de l'homme réclament une enquête minutieuse ainsi que des sanctions pour les auteurs pour décourager cette violence extrême, précisent-ils. Le responsable des jeunes du CNDD-FDD ne nie pas les faits. Il demande à la justice de faire son travail. - 16 membres du parti FNL dirigé par Agathon Rwasa sont détenus dans les cachots de la police en commune de Busoni de la province de Kirundo. Ces partisans du FNL ont été arrêtés ce samedi dans la même commune. Les responsables de la police de Kirundo indiquent que ces militants sont soupçonnés d'avoir organisé et tenu une réunion clandestine. Les Officiers de Police Judiciaire dans la même province ont d'ailleurs commencé à les interroger. Parmi les personnes appréhendées figure le responsable du parti FNL de la région Bweru-Buyogoma, qui comprend les provinces de Kirundo et Muyinga au nord ainsi que Cankuzo à l'Est du Burundi. ● Gouvernance - La ministre de la Justice veut faire la guerre aux magistrats corrompus. Aimée Laurentine Kanyana a reconnu que la corruption a atteint un niveau intolérable au sein de son ministère. Lors d'une conférence de presse de bilan des six premiers mois après sa nomination, elle a indiqué que ce sont les juridictions de base et la cour anti-corruption qui sont plus touchées par ce qu’elle appelle une maladie dont la vitesse de contamination est comme une fonction exponentielle. Madame Kanyana a lancé un dernier avertissement à tous les juges et autres salariés du ministère de la justice qui se rendraient coupables de corruption. ● Sécurité - Une grenade a explosé à la gare du nord dans la zone urbaine de Kamenge. Le bilan a été de deux blessés et des témoins indiquent que l'auteur de l'attaque était à pied. La grenade a blessé des passagers à bord d'un véhicule de transport qui venait de la commune de Kiganda de la province Muramvya. Ils ont été admis en soins à l'hôpital de Medecins Sans Frontières dans le quartier de Kigobe, en zone urbaine de Gihosha. - Un drame s'est produit la nuit dernière sur la colline de Gerangabo, commune de Mutaho en province de Gitega. En effet, un homme a tabassé sa femme qui est morte aussitôt. Selon l'administrateur de la commune, Dénis Niyomuhanyi, le couple qui prenait un verre dans un bistrot ne s’entendait plus depuis des années. Le mari est pour le moment incarcéré dans un cachot de la police de Mutaho. - Selon un habitant du quartier Kibenga de la zone de Kinindo, une personne a été tuée par des hommes armés la nuit de ce dimanche à lundi. Les faits se sont déroulés sur l'avenue Mardi numéro 58. La victime est un homme d'affaires. Des témoins de la scène indiquent que ce sont des hommes circulant à moto qui ont tiré sur lui alors qu’il était dans une buvette à un kiosque devant son domicile. Ils précisent que les malfaiteurs n'ont visé que lui, alors qu'il y avait d'autres personnes. Ils ont tiré plusieurs au moins 7 balles. Des tirs ont été également entendus dans la zone de Musaga, non loin de l'endroit communément appelé "Otraco". ● Education - Les étudiants qui habitent les homes universitaires au campus de Mutanga de l’Université du Burundi déplorent la décision des autorités de couper l'électricité dans les homes la journée du matin au soir. Ces étudiants regrettent de ne plus pouvoir suivre l'actualité au cours de la journée. Ils trouvent paradoxale qu’une institution publique comme l'UB avec ses 13 000 étudiants qui ne peut pas éclairer les homes universitaires. Ils s'interroge comment ils vont affronter les défis de cette génération sans électricité. Selon des informations recueillies au campus, les responsables de cet établissement auraient pris cette décision pour empêcher les étudiants d'utiliser les cafetières dans leurs chambres étant donné que depuis le 1er février dernier, la Régie des Oeuvres Universitaires avait pris la décision de supprimer le petit déjeuner suite à des contraintes budgétaires. ● Santé - La salle de pédiatrie de l'hôpital de Cibitoke compte un nombre impressionnant de malades admis. Cinq enfants partagent ainsi un même lit, une situation totalement anormale que déplore le personnel de garde. Certains enfants dorment sur le sol et pire encore, d'après une source médicale sur place, il y a même une pénurie de médicaments. À l'exiguïté de la salle pour les enfants s'ajoutent des conditions d'hygiènes déplorables. Une autre salle plus grande pour la prise en charge des enfants est actuellement en construction. |