@rib News, 25/04/2016 ● Droit de l’Homme - Un militaire du 3ème bataillon commando de Gitega a été sauvagement tabassé par des policiers du commissariat local. Les faits se sont passés dimanche soir dans un bistrot communément appelé "CEPGL" situé à la 1ère avenue du quartier de Nyamugari de la ville de Gitega (photo). Éric Havyarimana est depuis dans un coma profond au service de chirurgie de l'hôpital régional de Gitega. Le commandant de ce 3ème bataillon commando a fait savoir qu'il n'avait pas de détails sur l'affaire. Toutefois, Major Éric Nikoyagize indique suivre de très près le cas du militaire Havyarimana. Bizarrement dans le registre du service de l'hôpital régional de Gitega, Havyarimana est hospitalisé pour un accident de moto.
● Sécurité - Plusieurs tirs ont retenti ce lundi matin vers 7h, dans le nord de la capitale Bujumbura. D'après des sources sur place, la personnalité visée est le Général Athanase Kararuza, un haut gradé de l'armée burundaise vivant à Gihosha. Il a été le commandant des troupes burundaises en mission de maintien de la paix en Centrafrique. Le militaire a été la cible d'hommes armés alors qu'il se rendait au travail. Quelques temps après, le porte-parole de la Force de Défense Nationale a confirmé la mort du Général Athanase Kararuza, de son épouse et d'un de ses agents de transmission. Ce bilan indique par ailleurs qu'un des enfants du général a été grièvement blessé ainsi qu'un autre agent de transmission et le chauffeur. Dans un communiqué que le Colonel Gaspard Baratuza a lu vers midi, la FDN estime que ceux qui ont planifié et exécuté cet assassinat inqualifiable n'ont d'autres objectifs que de détruire la cohésion des Forces de Défense Nationale résultant d'un long processus d'intégration depuis 2005. Par ailleurs, le ministère de la défense demande aux militaires de rester calmes, sereins et unis pour résister aux manoeuvres visant à détruire la FDN et toute la nation. Selon l'Agence France Presse qui cite une source sécuritaire, le militaire était en train de déposer sa fille au lycée quand des individus lourdement armés ont surgi et ouvert le feu. L'enfant est décédé d'après l'agence de presse. - Une grenade a été lancée ce dimanche à l’Eglise Guérison des âmes de Nyakabiga. L'attaque ce dimanche-midi à proximité même de cette église a fait au moins cinq blessés dont un grave. Selon des témoins, l’explosion s’est produite alors que la messe prenait fin. Le ministre burundais en charge des droits humains, Martin Nivyabandi était vraisemblablement la cible de l'attaque et son épouse figure parmi les blessés. Elle a été blessée au niveau d'une jambe. D'autres fidèles qui assistaient à la célébration affirment que l'auteur de l'attentat était parmi eux et qu’il a suivi le couple dès le départ. C'est la première fois qu'une église est visée depuis le début de la crise hormis la tentative d’attaque contre l’Eglise catholique du Mont Sion à Gikungu au mois de septembre 2015. - Après les tirs et explosions dans les quartiers du nord de la ville de Bujumbura la nuit de ce dimanche, la police dresse un bilan d'une personne décédée. Le commissaire municipal a indiqué que des hommes armés de fusils et de grenades ont attaqué le ménage d'un officier des forces de l'ordre. Ce dernier blessé à une jambe serait parvenu à repousser les assaillants, mais avant de fuir, l'un des hommes du commando a lancé une grenade dans la chambre où se trouvait la femme de l'officier et cette dernière a été tuée sur le coup. Les individus se sont repliés au moment où les renforts militaires sont arrivés mais, les tirs ont ensuite duré une dizaine de minutes. ● Sécurité Un camion de marque Fuso qui transportait une chorale de la paroisse de Kiguhu s'est renversé après 20h de ce dimanche dans une pente communément appelée Kuwivyuma et située dans la zone de Shanga, commune de Musongati en province de Rutana. Un bilan provisoire fait état d'une vingtaine de morts. La chorale rentrait de ses activités liturgiques à Gitega. ● Santé Plusieurs cas de fièvre aphteuse touchant des vaches sont signalés dans les localités de Rugari, Gisibe, Businde et Kamaramagambo, en commune de Musongati de la province de Ruta,a. Les éleveurs s'inquiètent de l'absence d'une unité de soins vétérinaires pour l'ensemble de la commune et tous craignent de lourdes pertes à cause du manque de traitement pour les bovins malades. Ils affirment qu’ils sont contraints d'aller jusqu'à Rutana ou Gitega pour obtenir des médicaments contre cette maladie. Les éleveurs demandent la création d'une pharmacie dédiée pour la commune de Musongati. Le directeur de la santé animale au Burundi, Dr Déo Nsanganyi conseille aux éleveurs de mettre en quarantaine les vaches atteintes et de communiquer immédiatement les nouveaux cas aux techniciens-vétérinaires. Les vaches destinées à l’abattage qui viennent de Tanzanie sont les plus porteuses de la fièvre aphteuse. À ce sujet, le Dr Nsanganyi indique qu'un centre de dépistage a été récemment ouvert en commune de Mishiha en province de Cankuzo pour repérer la maladie au point d'entrée des vaches avant qu'elles n'arrivent sur les différents marchés et abattoirs du Burundi. |