@rib News, 29/04/2010

● Politique.

- Plus de 100 Burundais vivant en Afrique du Sud ont manifesté ce matin contre le président de la République Pierre Nkurunziza en visite officielle dans cette partie de l’Afrique. Selon l’un des manifestants qui étaient à l’aéroport international de Durban en Afrique du Sud, ils voulaient contraindre le président Nkurunziza à résoudre les problèmes que connaît le pays tels que l’insécurité, la grève des enseignants et la corruption qui gangrènent le pays. Cette même source précise qu’un autre groupe de manifestants s’étaient amassé devant le palais présidentiel où le président burundais devrait être reçu par son homologue sud africain, Jacob Zuma. Des sources sur place disent que les manifestants n’ont fait aucun bruit, car ils voulaient montrer leur inquiétude et leur sympathie envers le peuple burundais toujours victime de l’insécurité (Rpa)

- Certains burundais ont célébré la mort du roi Ntare V tué par le pouvoir de Micombero le 29 avril 1972. Selon le président du Cdp, Anicet Niyonkuru, il faudrait que les responsables soient traduits devant la justice pour réconforter les familles des victimes qui n’ont pas eu le temps de faire un deuil pour pleurer les leurs. Il demande que cette journée du 29 avril soit une journée de deuil national pour donner la valeur aux burundais, essentiellement des hutus qui ont été victimes de l’animosité du pouvoir d’alors et de l’injustice des pouvoirs qui ont suivi celui de Micombero car ils n’ont levé aucun doigt pour faire justice aux veuves et orphelins de 1972. (Rpa)

- L’association Fraternité Ishaka regroupant les familles royales demandent au gouvernement burundais de donner l’honneur au roi Ntare V tué en 1972 avec des milliers d’autres Burundais. Guillaume Ruzoviyo, secrétaire général de cette association, demande que le roi soit bien enterré de même que les autres Burundais qui ont péri dans cette ouragan qui emporté plus de 300.000 hutu, essentiellement des intellectuels à commencer par les plantons, en passant par les enseignants et militaires pour arriver chez les grandes personnalités qui se sont vu ligotés conduits dans des camions militaires et jetés dans des rivières ou fusillés dans des places publiques sans procès. Aloys Batungwanayo, l’un des burundais qui ont perdu les leurs et qui sont rescapés de ce génocide qualifié demande que cette journée de 29 avril soit une journée de réconciliation entre les burundais. (Isanganiro)

- Le président du parti Msd, Alexis Sinduhije de son coté reconnaît que l’année 1972 marque le début des massacres sélectifs et visés des leaders intellectuels hutus. Il regrette le silence des gouvernements qui ont suivi celui de Micombero sur ce qu’il qualifie de génocide. Selon le président du parti Msd, « c’est le pouvoir qui planifie et exécute un génocide », et les hutu de 1972 ont été tués, massacrés par le pouvoir, d’où sa conclusion sur le génocide de 1972. Il promet qu’une fois élu président du parti, son gouvernement va mettre sur pied une commission vérité et réconciliation pour rendre justice aux gens qui ont perdu les leurs lors de ces affrontements de 1972. (Rpa/isanganiro)

- Le porte parole du gouvernement dit que bientôt une journée nationale de deuil et d’un mémorial unique seront instaurés pour la mémoire des illustres disparus à cause de haine ethnique. Il dit que le rapport sur ça sera bientôt publié et le gouvernement va s’en servir pour fixer cette date. (Isanganiro)

- Le parti Msd vient de présenter son projet de société devant la presse burundaise et étrangère à Bujumbura. Selon le président de ce parti, Alexis Sinduhije, son gouvernement va moderniser l’agriculture, les infrastructures. Une promesse que le président du Msd a faite aux jeunes, c’est la création d’emploi en raison de 1000 emplois par an. Quant à l’origine des fonds pour exécuter tous ces projets, le président du Msd souligne qu’il suffit de grignoter sur le budget de l’Etat et diminuer certains avantages de certaines familles aisées de la capitale pour améliorer les conditions de vie des autres. Il ajoute que les aides des pays étrangères seront bien gérées pour éviter des fuites que l’on observe actuellement chez les gestionnaires actuels. (Rpa/Bonesha/isanganiro)

● Education

- Des sources du ministère de l’Education de base et secondaire affirment que le gouvernement aurait accepté de livrer les 23 milliards de francs burundais pour régler les arriérés sur les transpositions de salaire que les enseignants réclamaient depuis près de 2 mois. Les syndicalistes de leur coté disent être satisfaits de cette mesure en attente de concrétisation. Selon le président du Conapes, la principale formation syndicale, le premier vice président de la République l’a annoncé hier dans une rencontre avec les responsables syndicaux. Cependant, Philibert Ngezahayo trouve qu’il est encore trop tôt pour conclure que la grève va bientôt terminer aussi longtemps que le gouvernement ne l’a pas encore concrétisé par une signature des autorités compétentes. (Isanganiro)

- Le gouvernement burundais ne devrait pas manquer de l’argent pour payer les arriérés sur les transpositions de salaire alors que la dette qu’il avait envers les institutions bancaires mondiales telles que la banque Mondiale et la Fmi avait été annulée depuis longtemps. C’est l’avis du président du conseil national des questions économiques et sociales, Gérard Nibigira. Selon cet ancien ministre des Finances du Burundi, le conseil économique et social a fourni beaucoup d’efforts pour conseiller le gouvernement et les syndicalistes mais le ministre de la Fonction publique n’a pas affiché sa volonté pour régler ce problème des enseignants. Il regrette que la ministre de la Fonction publique Mme Sendazirasa n’ait pas répondu à l’invitation du conseil économique et social. Il affirme aussi que les conditions dans lesquelles l’enseignant burundais se trouve sont déplorable, raison pour laquelle leur grève a raison d’être. (Isanganiro)

● Sécurité

- Un membre du Msd vient de voler le drapeau de son parti et le remettre dans la permanence du parti présidentiel le Cndd-fdd contre une somme de 5.000F Le président du parti Cndd-fdd dans la commune de Bubanza reconnaît que le drapeau du parti Msd se trouve gardé dans la permanence de son parti et qu’il sera rendu au parti Msd. Il ajoute en plus qu’aucune autorité de ce parti n’est responsable de ce vol, car le drapeau a été kidnappé par un membre du Msd. (Boneha/isanganiro)

- Les jeunes Imbonerakure du Cndd-fdd ont assiégé ce matin de jeudi la permanence nationale du Frodebu avec un fusil de type pistolet. Selon le président du parti Frodebu qui était sur place lors de cette attaque, ces jeunes du parti présidentiel se seraient substitués à la police pour arrêter trois personnes du Frodebu originaire de la commune Mutambu de la province de Bujumbura. Ces trois personnes, selon Léonce Ngendakumana, sont des mobilisateurs politiques dans cette commune et sont poursuivis par cette milice pour leur activité politique dans la province de Bujumbura. Il révèle aussi que le véhicule du président de la ligue des jeunes du parti présidentiel a été utilisé pendant cette attaque. Selon le député Ngendakumana, le haut sommet de la ligue des jeunes du parti Cndd-fdd savait cette attaque car, il a livré un véhicule qui transportait un jeune qui était armé de pistolet. (Bonesha/isanganiro)