PANA, 29 décembre 2018 Bujumbura, Burundi - Quelque 46 cas de choléra sont en cours de traitement dans les hôpitaux de Bujumbura, la capitale du Burundi, et à Rumonge, plus au sud du pays, a appris samedi la PANA de source proche du ministère de la Santé publique.
Le choléra ou "maladie des mains sales" se transmet par voie digestive et se manifeste généralement par des diarrhées graves, entraînant une déshydratation rapide, souvent mortelle en l'absence de traitement, selon les spécialistes. D'après le ministre de la Santé publique, Dr Thaddée Ndikumana, la destruction des latrines et le manque d’eau potable suite aux récentes pluies diluviennes, sont à l’origine de la recrudescence du choléra au Burundi, où la dernière épidémie déclarée remonte à 2016. Pour le moment, un seul cas a été notifié au niveau du Centre hospitalo-universitaire de Bujumbura, selon la même source qui annonce, entre autres mesures urgentes, la désinfection de Buterere, un quartier résidentiel réputé inondable, au nord de la capitale burundaise. Les 45 autres cas sont apparus ces derniers jours dans la ville côtière de Rumonge, environ 100.000 habitants, à 72 kilomètres au sud de Bujumbura. Faute de mieux, on a appris que les habitants de Rumonge n’hésitent pas à puiser de l’eau insalubre du Lac Tanganyika pour divers besoins ménagers. Au Burundi, le choléra est particulièrement endémique le long du littoral du Lac Tanganyika, bordant la capitale, Bujumbura, et dans les plaines environnantes. La pollution du lac par des déchets de toutes sortes entraîne également des conséquences économiques, notamment la rareté du poisson, principale richesse des riverains, indique-t-on dans les milieux environnementalistes à Bujumbura.
|