PANA, 22 juillet 2019 Bujumbura, Burundi - Les bousculades et autres interminables files d’attente des heures de pointe étaient moins sensibles à Bujumbura en cette fin d’après-midi de lundi, au lendemain de la mise en circulation de nouveaux bus plus spacieux de transport en commun, a-t-on constaté à la gare centrale de la capitale économique du Burundi.
Le directeur général de la nouvelle société privée des transports en commun municipaux, Consolateur Nitunga, assure que ces problèmes vont trouver un début de solution, dans un premier temps, à l’aide d’une vingtaine de bus plus spacieux et sécurisés, aux quatre coins de la ville de Bujumbura. Par ailleurs, le prix du ticket de transport en commun ne va pas changer du jour au lendemain. L’opérateur privé s’engage à respecter les tarifs officiels qui ne doivent pas dépasser les 550 francs burundais (0,3 dollar américain) en direction des zones périphériques de la ville de Bujumbura. Les mini bus de type « Hiace » et « Coaster » d’à peine 12 à 18 places avaient jusque-là pignon sur rue à Bujumbura. La concurrence va faire en sorte qu'ils cèdent, petit à petit, la place aux « gros porteurs » pouvant déplacer une centaine de passagers à la fois, selon le nouvel opérateur privé. La climatisation, les tickets pré-payés ainsi qu'une billetterie électronique à bord sont autant d'autres innovations que promet l'opérateur privé aux passagers. Les vieilles « boîtes de sardines » asiatiques de type Hiace et Coaster, maintes fois révisées et rafistolées, étaient encore honnies par les passagers pour l’insécurité intérieure. Pour gagner plus d’espace et de places, les transporteurs n’hésitaient pas à surcharger les allées intérieures de tabourets en bois. Des sacs de marchandises encombraient encore les allées et il fallait de grandes enjambées pour se frayer un passage vers un petit siège à partager à deux. Les passagers se plaignaient encore d’habits déchirés ou de jambes écorchées par des ressorts dénudés et autres clous branlants au moment d’entrer ou de sortir des vieux mini bus à peine suffisants pour le transport d’une famille nombreuse. La gare centrale de Bujumbura mérite également d’être éclairée pour ne plus exposer à l’insécurité liée au vol et autres agressions physiques, le soir venu, de l’avis des passagers. L’Office étatique des transports en commun (OTRACO) et quelques initiatives privées isolées et désorganisées étaient jusque-là sur le marché des transports municipaux à Bujumbura et peinaient à satisfaire une demande sans cesse croissante. Dans l’opinion des usagers, le vétuste réseau routier est un autre défi pour l’agglomération de Bujumbura et son million de résidents. |