@rib News, 29/06/2020 – Source Agence Anadolu - Cinq anciens ministres ont été reconduits ou changé de portefeuille Le président burundais nouvellement élu, Evariste Ndayishimiye, a rendu public, dimanche dans la soirée, sa nouvelle équipe gouvernementale via la radio nationale. Parmi les 21 ministères, certains ont été fusionnés par le président Ndayishimiye pour ne garder que 15 portefeuilles.
« Seulement cinq anciens membres du gouvernement sont restés. Ils gardent ou changent de poste, dont Thaddée Ndikumana, le ministre en charge de la santé publique et de la lutte contre le Sida », peut-on lire dans le décret présidentiel du 28 juin. Parmi les nouveaux ministres, le général Gervais Ndirakubuca alias Ndakugarika qui fait l'objet de sanctions de l’Union européenne et des Etats-Unis et qui était à la tête du Service National de Renseignement (SNR) a été désigné ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Il est aussi accusé par une commission d’enquête de l‘ONU d’être au cœur de la répression sanglante des manifestants contre le 3ème mandat de feu Pierre Nkurunziza, dont l’inhumation a eu lieu vendredi. Cette nomination a provoqué des réactions de l’opposition. Tatien Sibomana, opposant, trouve que la nomination de ce général est un autre signe que rien ne va changer. « C’est la continuité du régime. Comment expliquer la nomination d’un homme sous sanctions à la tête d’un important ministère si on veut vraiment évoluer ? » Pour lui, on retombe dans un système militaire et le Burundi risque de s’isoler encore une fois. Dans ce gouvernement, quatre femmes ont été nommées, dont Imelde Sabushimike, une ressortissante de l’ethnie Twa (minoritaire) a été chargée du ministère de la Solidarité nationale et des droits de l’homme. |