PANA, 10 août 2020

Bujumbura, Burundi - Le gouvernement burundais est "naturellement disposé à accueillir chaleureusement et dignement ses filles et fils qui désirent rentrer au bercail", indique un communiqué officiel publié ce lundi, en réponse à une demande pressante des réfugiés burundais établis au Rwanda voisin, suite à la violente crise électorale de 2015 dans leur pays.

Cette volonté d’accueillir les réfugiés a été maintes fois réitérée par le nouveau président élu du Burundi, Evariste Ndayishimiye, sans toutefois donner lieu à un mouvement massif de retours au bercail à ce jour.

Dans la sous-région, le Rwanda accueille encore 72.007 réfugiés burundais, la Tanzanie 164.873, l'Ouganda 48.275, la RD Congo  48.482, le Kenya 13.800, le Malawi 8.300, la Zambie 6.000, 7.800 le Mozambique 7.800, l’Afrique du Sud 9.200, selon les données actualisées au 30 juillet  du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Le gouvernement burundais a remercié le HCR et les pays d’accueil qui ont déjà facilité le retour volontaire de quelques réfugiés, et réitèré ses encouragements à ceux qui sont encore en exil à regagner leur patrie "pour apporter leur pierre à l’édifice en vue du développement socio-économique de leur pays".

Le HCR et ses partenaires ont commencé à organiser le rapatriement volontaire des réfugiés burundais au mois de septembre 2017.

La majorité des rapatriés provient de la Tanzanie, du Kenya et, dans une moindre mesure, de la République démocratique du Congo.

Par contre, peu de réfugiés burundais rentrent du Rwanda et de l'Ouganda.

Le rapatriement par pays indique que depuis 2017, 85.209 Burundais ont été rapatriés de la Tanzanie avec l’assistance du HCR, contre 184 en provenance du Kenya et 184 de la RD Congo.

Par contre, aucun réfugié n’est rentré du Rwanda ou de l’Ouganda, deux pays considérés comme étant les plus intégrateurs des demandeurs d’asile dans la sous-région.