PANA, 28 0ctobre 2020 Les frais de test du coronavirus pour les étrangers passent de 50 à 100 dollars américains au Burundi Bujumbura, Burundi - Les frais de test du coronavirus vont passer de 50 à 100 dollars américains pour tout étranger entrant sur le territoire burundais, cette mesure visant à lutter contre la propagation de cette pandémie par le biais des cas importés, a-t-on appris mercredi, suite à une ordonnance conjointe des ministère des Finances, de la Santé publique et de l’Intérieur.
Le Burundi a enregistré 557 cas de coronavirus dont une centaine cas importés pour 511 guérisons et un décès, sur un échantillon de 49.642 tests effectués depuis le premier cas officiellement confirmé, en fin mars dernier. La nouvelle ordonnance ministérielle précise que les nationaux rentrant de voyages à l’étranger devront payer l’équivalent de 30 dollars américains en francs burundais pour se faire tester du virus. Par contre, les étudiants et les réfugiés qui rentrent au pays seront exemptés du paiement des frais de dépistage de la COVID-19. De même, le test de dépistage du coronavirus reste gratuit pour toute personne se trouvant sur le territoire burundais. Le test à 50 dollars américains avait semé le trouble dans l'opinion, à la fois pour son prix jugé "exorbitant" et sa durée de validité limitée à seulement 72 heures. Par ailleurs, la précédente ordonnance annonçait indistinctement qu'il fallait s’acquitter de 50 dollars américains pour se faire dépister du coronavirus à l’entrée sur le territoire burundais. Ces frais sont officiellement destinés à alimenter un Fonds commun unique de riposte contre la pandémie de coronavirus au Burundi. On assiste à une grogne dans l'opinion par rapport à ces frais, d'autant plus que le pays a d'autres sources de financements extérieurs pour faire face aux effets socioéconomiques du coronavirus. Les principaux partenaires techniques et financiers dans la lutte contre la pandémie au Burundi sont, entre autres, la Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire international (FMI), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) ou encore le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Ainsi, la BM a approuvé un don de 05 millions de dollars pour aider le Burundi à faire face à la menace de pandémie de COVID-19 et à renforcer la préparation des systèmes nationaux de santé publique. Le FMI, quant à lui, a décidé d’alléger la dette du Burundi de 24,97 millions de dollars américains, principalement pour aider le pays à atténuer le choc de la COVID-19 sur la balance des paiements. Le PNUD, de son côté, a récemment fourni au ministère burundais de la Santé publique des équipements sanitaires et informatiques en masques de protection, en respirateurs en moyens roulants, en ordinateurs et divers autres matériels d’une valeur globale de 530.000 dollars américains. L’OMS fournit plus régulièrement au Burundi du matériel et équipements médicaux pour la lutte contre la COVID-19 et la continuité des services sanitaires essentiels. Le même partenaire du Burundi a financé la construction des unités de triage et d’isolement des malades atteints par le virus dans les principaux hôpitaux du pays pour un montant global de 830.000 dollars américains. Le FNUAP, de son côté, participe activement dans la mobilisation communautaire contre la COVID-19 et les violences sexuelles basées sur le genre (VSBG) au Burundi. L’UNICEF, quant à lui, a contribué à la fourniture des dispositifs de lavage des mains dans les établissements de santé, les écoles, les espaces publics et à une campagne de sensibilisation et d’information du public sur la COVID-19. En trois mois (juin-août) d’une campagne "Blue Soap", 30 millions de « savon bleu » de 110 grammes chacun ont été vendus à un prix subventionné, touchant plus de 7,5 millions de bénéficiaires avec un investissement de 2,46 millions de dollars, selon les données officielles. |