@rib News, 20/10/2021 – Source AFP Seuls une poignée de Burundais ont reçu une dose de vaccin contre le Covid-19 depuis le lancement cette semaine de la campagne de vaccination, l’une des plus tardives au monde, a affirmé à l’AFP une source médicale.
Dans un revirement après des mois de déni de l’épidémie, les autorités ont récemment accepté de recevoir mi-octobre 500.000 doses du vaccin Sinopharm, offertes par la Chine. « Nous avons débuté la vaccination (lundi) après-midi (…) avec seulement quelque 25 volontaires qui se sont présentés pour être vaccinés hier, et ils ne sont pas très nombreux aujourd’hui », a expliqué mardi à l’AFP un médecin qui a requis l’anonymat. Visiblement sceptiques, les dirigeants burundais ont plusieurs fois prévenu qu’ils ne feraient pas de campagne de sensibilisation sur les vaccins, ni ne porteraient la responsabilité d’éventuels effets secondaires. « Si vous avez des conséquences néfastes demain, ne vous en prenez pas au gouvernement en l’accusant de ne pas avoir prévenu la population des risques », a réaffirmé dimanche le Premier ministre, le général Alain-Guillaume Bunyoni. « Bien sûr que nous ne pouvons empêcher ceux qui veulent se faire vacciner d’y aller, c’est leur droit », a-t-il ajouté. « Le vaccin contre le Covid a été découvert très vite, donc ceux qui l’ont inventé n’en connaissent pas encore les conséquences néfastes », a-t-il dit. Seuls deux pays n’ont désormais pas lancé de campagne de vaccination contre le coronavirus: l’Erythrée et la Corée du Nord, deux Etats très fermés. Selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Burundi a enregistré au total 19.730 cas de Covid-19 pour 14 décès.
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