@rib News, 20/04/2024 – Source AFP Le gouvernement du Burundi et la représentante de l'ONU sur place ont lancé un appel à une aide financière pour faire face aux "effets dévastateurs" des pluies saisonnières qui, exacerbées par le phénomène climatique El Niño, ont fait près de 100.000 déplacés. L'Afrique de l'Est connaît ces dernières semaines des pluies torrentielles.
Au Burundi, pays le plus pauvre au monde en terme de PIB par habitant selon la Banque mondiale et l'un des 20 pays les plus vulnérables au changement climatique selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), les pluies ont été quasiment ininterrompues depuis septembre, au lieu des deux saisons des pluies habituelles (septembre-janvier et mars-mai). Au total, entre septembre et le 7 avril, "203.944 personnes ont été affectées" par des inondations, glissements de terrain, vents violents et grêle, et "le nombre de déplacés internes a augmenté de 25% pour atteindre les 96.000 personnes", ont souligné mardi le ministre de l'Intérieur, Martin Niteretse, et la coordinatrice résidente du Système des Nations unies au Burundi, Violet Kenyana Kakyomya. Le communiqué fait également état de "pertes en vies humaines", sans donner de bilan, de "destructions des champs de culture, des moyens de subsistances, d'habitations et d'infrastructures socio-économiques". Alors que les prévisions météorologiques annoncent des précipitations "sensiblement au-dessus de la normale" jusqu'en mai, "le gouvernement et les acteurs humanitaires ont besoin de ressources financières pour faire face aux défis croissants en vue d'éviter une aggravation" de la situation, appellent-ils. Au total, 306.000 personnes sont "en besoin d'assistance humanitaire". |