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Agence Anadolu, 23.02.2025 Urgence humanitaire : Le HCR sollicite 40 millions de dollars pour soutenir les réfugiés congolais au Burundi "Depuis février, plus de 40 000 Congolais, principalement des femmes et des enfants, sont arrivés au Burundi en quête de protection internationale", a indiqué la représentante du HCR. AA/Genéve/ L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a lancé vendredi un appel urgent de 40,4 millions de dollars pour faire face à la crise humanitaire grandissante résultant de la violence persistante en République Démocratique du Congo.
L'intensification des combats dans la région orientale de la République Démocratique du Congo entraîne un afflux massif de réfugiés au Burundi, où plus de 9 000 personnes ont franchi la frontière en une seule journée, fuyant des conditions de vie dramatiques, a révélé Brigitte Mukanga-Eno, représentante du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Burundi, lors d’un point presse à Genève. Depuis le début du mois de février, plus de 40 000 Congolais, principalement des femmes et des enfants, ont trouvé refuge au Burundi à la recherche de protection internationale, a précisé Mukanga-Eno. Elle a souligné que de nombreuses personnes prennent des risques considérables, traversant le fleuve Rusizi à bord d’embarcations de fortune pour atteindre la sécurité. Ces réfugiés proviennent majoritairement de zones déjà ravagées par les conflits, telles que Goma, et un grand nombre d’entre eux ont été déplacés à plusieurs reprises, a-t-elle ajouté. "Ceux qui arrivent sont principalement des Congolais déjà déplacés à l'intérieur du pays par des conflits antérieurs, maintenant contraints de fuir à nouveau en raison des affrontements renouvelés", a-t-elle expliqué. Selon Mukanga-Eno, les équipes du HCR sur le terrain ont observé une augmentation inquiétante du nombre de mineurs non accompagnés parmi les nouveaux arrivants, dont beaucoup ont été séparés de leurs familles au cours de leur périlleux voyage. L'agence a également salué la décision du gouvernement burundais d'accorder le statut de réfugié de manière automatique à ceux qui fuient le conflit, leur permettant ainsi un accès immédiat à la protection et à l'aide humanitaire. Cependant, des besoins urgents demeurent, notamment en matière d'hébergement, de nourriture, de salubrité et de soins médicaux, a-t-elle souligné. "Il y a un besoin urgent de logements, de nourriture et de latrines ainsi que de relocalisation des nouveaux arrivants vers d'autres sites afin de réduire la surpopulation", a-t-elle souligné, surtout que des cas de rougeole ont été signalés dans des conditions de surpopulation. En réponse à la crise, le HCR et les organisations locales distribuent des fournitures essentielles et des repas aux réfugiés nouvellement arrivés. Des plans sont également en cours pour relocaliser les individus vers le site de réfugiés de Musenyi, qui peut accueillir jusqu'à 10 000 personnes, le gouvernement cherchant à établir des sites supplémentaires pour alléger la surpopulation. L’appel du HCR comprend également des provisions pour les pays voisins, au-delà du Burundi, tels que l’Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie et la Zambie, l’agence prévoyant un afflux potentiel de jusqu’à 258 000 réfugiés, demandeurs d’asile et rapatriés. Bien que les mouvements vers d’autres pays voisins aient été plus modérés, avec environ 15 000 nouveaux arrivants en janvier, la situation reste fragile, a souligné Mukanga-Eno. Elle a averti : "Sans une injection urgente de fonds, nous risquons de voir la situation se détériorer davantage à mesure que la crise s’aggrave." Beyza Binnur Donmez Traduit de l'anglais par Sanaa Amir |
