@rib News, 28/02/2025 – Source Belga Des organisations internationales et burundaises de défense des droits de l'Homme ont appelé vendredi à la libération immédiate d'une journaliste écrouée au Burundi, affirmant que la justice dans ce pays des Grands Lacs était devenue un "outil de persécution de toutes les voix discordantes". La journaliste burundaise Sandra Muhoza, qui travaillait pour le média en ligne La Nova Burundi, a été condamnée mi-décembre à 1 an et 6 mois de prison pour atteinte à l'intégrité du territoire national et à 3 mois pour avoir discrédité l'image du pays.
Ses avocats et sa famille dénoncent un dossier "vide". Elle avait été arrêtée en avril 2024. Dans un communiqué conjoint, 23 organisations, belges, françaises et suisses notamment, ont déploré "les conditions dans lesquelles Sandra Muhoza a été arrêtée et maintenue en détention, qui démontrent clairement à quel degré la magistrature est devenue l'outil de persécution de toutes les voix discordantes avec le régime en place". "Les actes d'arrestations arbitraires, d'enlèvements et de disparitions forcées, sont devenus monnaie courante, spécialement à l'endroit des membres des partis politiques d'opposition, des défenseurs des droits humains, des journalistes et des citoyens présumés comme tels", selon ces organisations. Le président burundais Evariste Ndayishimiye a succédé à Pierre Nkurunziza, décédé en 2020, qui dirigeait le pays d'une main de fer depuis 2005. Depuis son accession au pouvoir, il oscille entre signes d'ouverture du régime, qui reste sous l'emprise de puissants "généraux", et ferme contrôle du pouvoir marqué selon des ONG par des atteintes aux droits humains. |