Agence Anadolu | 17.10.2025

Environ 700 millions de personnes dans le monde vivent dans l’extrême pauvreté

- Dans le classement des pays les plus pauvres, le Soudan du Sud, le Yémen, le Burundi, la République centrafricaine et le Malawi occupent les premières places

AA / Ankara / Selon la Banque mondiale, près de 700 millions de personnes dans le monde appartiennent à la catégorie des «  extrêmement pauvres  », vivant avec moins de 2,15 dollars par jour par habitant.

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a désigné le 17 octobre Journée mondiale de lutte contre la pauvreté, lors d’une décision adoptée le 22 décembre 1992.

Chaque année, l’ONU organise diverses activités et conférences dans le monde pour sensibiliser la communauté internationale à cette problématique.

Le thème de cette année pour la Journée mondiale de lutte contre la pauvreté a été fixé comme «  mettre fin aux mauvais traitements sociaux et institutionnels en offrant respect et soutien efficace aux familles  ».

D’après un rapport de l’ONU, l’extrême pauvreté avait fortement diminué entre 1990 et 2019. Cependant, la pandémie de covid-19 et les crises qui ont suivi ont entraîné la plus forte augmentation de la pauvreté mondiale depuis plusieurs décennies. Depuis 2019, peu de progrès ont été réalisés pour éradiquer la pauvreté.

Presque la moitié de la population mondiale, y compris la majorité des habitants d’Asie du Sud et d’Afrique subsaharienne, vit en dessous du niveau de bien-être économique considéré comme pauvre dans de nombreux pays à revenu intermédiaire.

Dans le monde, près d’un milliard de personnes vivent avec un revenu quotidien compris entre 2,15 et 3,65 dollars, tandis que quasiment la moitié de la population mondiale gagne moins de 6,85 dollars par jour. 

- 700 millions de personnes luttent contre l’extrême pauvreté

Selon un rapport de la Banque mondiale pour 2024, environ 8,5 % de la population mondiale se situe sous le seuil d’extrême pauvreté, soit près de 700 millions de personnes vivant avec moins de 2,15 dollars par jour.

Les personnes gagnant moins de 2,15 dollars par jour sont considérées comme faisant partie de la catégorie des extrêmement pauvres.

Dans le monde, approximativement 3,5 milliards de personnes vivent avec moins de 6,85 dollars par jour, un niveau de vie considéré comme pauvre dans des pays à revenu intermédiaire.

En revanche, l’Asie de l’Est, le Pacifique et l’Asie du Sud sont les régions où la pauvreté a le plus diminué au cours des 25 dernières années.

On estime qu’approximativement 7,3 % de la population mondiale vivra dans l’extrême pauvreté vers 2030, période au cours de laquelle seulement 69 millions de personnes devraient sortir de cette situation.

- Les pays les plus pauvres se situent majoritairement en Afrique

Selon les données du média en ligne Visual Capitalist, basées sur le rapport Perspectives économiques mondiales d’avril 2025 du Fonds Monétaire International (FMI), les pays les plus pauvres du monde, mesurés par le produit intérieur brut (PIB) par habitant, se trouvent majoritairement en Afrique subsaharienne.

Le Soudan du Sud, avec un PIB par habitant de 251 dollars, arrive en tête de la liste des pays les plus pauvres, suivi du Yémen, pays du Moyen-Orient, avec un PIB par habitant de 417 dollars.

Au troisième rang se trouve le Burundi, en Afrique de l’Est, avec un PIB par habitant d’environ 490 dollars, suivi de la République centrafricaine avec 532 dollars.

Viennent ensuite le Malawi (580 dollars), Madagascar (595 dollars), le Soudan (625 dollars), le Mozambique (663 dollars), la République démocratique du Congo (743 dollars) et le Niger (751 dollars), constituant ainsi le top 10 des pays les plus pauvres du monde.

- Les actions de l’ONU pour la lutte contre la pauvreté

Dans le cadre de ses objectifs de lutte contre la pauvreté pour 2030, l’ONU souligne que l’éradication de toutes les formes de pauvreté est essentielle pour un développement durable.

Elle insiste sur l’importance de mettre en œuvre des programmes et politiques visant à éliminer toutes les dimensions de la pauvreté dans les pays en développement, ainsi que de mobiliser les ressources nécessaires à cet effet.

Dans cette perspective, il est prévu de créer, au niveau national et régional, des cadres politiques permettant à ces pays d’accéder à leurs ressources économiques et naturelles, à des droits égaux et aux services de base d’ici à 2030.

Damla Delialioğlu | * Traduit du turc par Seyma Erkul Dayanc