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APA News, 20 octobre 2025 APA-Bujumbura (Burundi) | Des femmes burundaises souffrant de cancer du sein, ont appelé les autorités à rouvrir les frontières avec le Rwanda, fermées depuis janvier 2024, afin de faciliter leur accès aux soins médicaux. Selon le collectif SOS Médias Burundi, plusieurs patientes dénoncent les trajets éprouvants par la Tanzanie, seule route disponible depuis la fermeture de la frontière avec le Rwanda en janvier 2024. Elles soulignent que ces voyages prolongés aggravent leur état de santé et alourdissent le coût de leurs traitements.
« Avant, il suffisait de quelques heures pour rejoindre Kigali. Aujourd’hui, le détour est long et épuisant », a confié au collectif une malade rencontrée à Bujumbura. D’autres plaident pour que les considérations politiques cèdent la place aux impératifs humanitaires. La mesure de fermeture avait été décidée par Gitega après des accusations portées contre Kigali, pays soupçonné de soutenir le mouvement rebelle RED-Tabara, actif dans l’est de la République démocratique du Congo. Le président Évariste Ndayishimiye a souvent affirmé que la sécurité du Burundi restait menacée tant que certains pays voisins « abritent des ennemis du peuple burundais ». Sans nommer le Rwanda, ses propos visaient implicitement ce pays. De son côté, Kigali nie toute implication et appelle au dialogue pour une normalisation des relations bilatérales. Les médiations régionales, menées sous l’égide de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), peinent toutefois à aboutir. En attendant une issue diplomatique, les patientes continuent d’espérer un geste humanitaire pour rouvrir les points de passage et permettre à toutes d’accéder aux soins vitaux sans contrainte géopolitique. RNK/ss/ac/Sf/APA
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